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mercredi 28 août 2019

Pays baltes, entre mer et forêts, sur les traces de l'ex Urss (2/8)


25/07/19 

Jour: 204 km     Total: 2402 km

Notre projet initial était de passer quelques jours à Saint-Pétersbourg. Le coût du visa et les formalités associées nous en avaient dissuadés.

Le 4 juillet, je découvrais par hasard que l'enclave russe de Kaliningrad délivrait depuis le 1er juillet 2019 des e-visas gratuits et très simples à obtenir (pas besoin de se déplacer au consulat, pas de lettre d'invitation...).

J'avais donc sauté sur l'occasion et demandé ces fameux sésames.

Nous quittons donc aujourd'hui notre camping et la Pologne pour la Russie. La frontière est passée rapidement, moins d'une heure d'attente. Tous nos placards (pleins à craquer) sont tout de même ouverts, nous redoutons que celui dédié aux conserves et bocaux en tous genres ne se vide sur le douanier.

Kaliningrad est située dans une enclave russe sur-militarisée (Oblast) coincée entre Pologne et Lituanie. La ville, allemande jusqu'en 1946 (Königsberg), subit de nombreux dégâts pendant la seconde guerre et fut offerte à l'URSS en compensation des destructions et pertes. 
 


Aujourd'hui, il ne reste quasiment rien de l'époque de Königsberg. Une partie du quai et quelques belles maisons ont été restaurées dans les années 2000.
Nous prenons donc la direction de ces fameux quais, empruntons une passerelle menant sur un trottoir qui longe l'autoroute, atteignons un parc qui accueille la cathédrale en face de laquelle repose Emmanuel Kant. Enfin, nous nous posons dans un restaurant au bord de l'eau où nous déjeunons.

Effectivement, hormis les trois façades rénovées, les barres d'immeubles massives soviétiques dessinent le paysage. Des fresques célébrant la coupe du monde de football (que la Russie a accueillie en 2018) ajoutent un peu de couleur.

Visiblement, nous sommes les seuls étrangers, aucune plaque étrangère, aucun touriste.



















Le musée océanographique ferme à 18h00, nous y sommes à 17h45. Nous nous contentons donc des imposants navires amarrés, notamment une embarcation scientifique et un sous-marin nucléaire.
















Après avoir hésité à dormir sur un parking sordide, nous prenons la route pour Zelenogradsk, cité balnéaire bancale et décrépie.



Nous nous garons sur le parking d'un supermarché. Un pick-up arrive, deux armoires à glace en sortent et interpellent de façon musclée un homme. Ils le maitrisent, le plaquent au sol et l'embarquent.

Nous gagnons la petite rue principale, nous n'y trouvons rien à manger. Curieusement et sans explication, Zelenogradsk est la ville des chats. Fresques, parcs, distributeurs de nourriture, statues... mettent à l'honneur ces félins.











La promenade le long de la mer est animée. Elle est dominée par des hôtels en ruine.

Nous passons la nuit sur le parking du supermarché après avoir tiré quelques roubles..








26/07/19 

Jour: 69 km    Total: 2471 km

Je fais le plein, 45 roubles le litre (0,60 euros).
L'Isthme de Courlande, bande de sable de 98 km de long et de 400 m à 3,5 km de large, s'étend sur le territoire de la Russie (sud) et la Lituanie (nord).
Du fait des difficultés liées au visa, la plupart des visiteurs l'empruntent sur sa partie lituanienne.
En possession du visa, nous pourrons donc en faire la traversée complète.

C'est donc la route de cet isthme que nous empruntons, côté russe pour le moment.



La route traverse de petits villages et longe tantôt la côte ouest, tantôt la côte est.
Par hasard, nous visitons un petit musée local situé en forêt. Quelques sculptures en bois, quelques constructions et une promenade agréable.










La Forêt Dansante est une curiosité naturelle. Dans ces forêts à perte de vue, existe un lieu où les arbres ont des troncs aux formes surprenantes. Les arbres semblent danser. L’explication la plus plausible de ce phénomène est la présence d'une espèce de chenilles qui auraient empêché les troncs de se former normalement. L'arbre aurait ensuite repris sa croissance vers le haut. D'autres explications occultes nourrissent les légendes locales.









J'ai repéré sur une carte un petit bled situé à proximité d'un lac. J'imagine tout de suite déguster une petite glace sur un ponton, et, soyons audacieux, une petite baignade.

J'avais oublié que nous étions en Russie. Le village se résume à quelques baraquements et le lac n'est autre qu'un étang inaccessible à l'eau saumâtre.

L'Isthme est recouvert par des immenses dunes de sable qui se déplacent au gré des vents. 13 villages de pêcheurs ont déjà disparu, ensablés irrémédiablement.

La plus haute côté russe est la dune Efa, d'une hauteur de 64 m, ce qui en fait l'une des plus hautes (localement, on dit la plus haute) d'Europe. Cette particularité naturelle est protégée et marcher en dehors des sentiers balisés est interdit.




Nous faisons quelques courses à Morskoe, dans une petite épicerie du bout du monde.

Le passage de la frontière nous prend deux heures. Encore une fois, tous les placards sont ouverts, le capot moteur est levé et les miroirs passés sous le véhicule.


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