Je
suis enfin capable de situer dans le bon ordre les trois Pays
Baltes : la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie. Comme vous
l'avez compris, ces contrées sont l'objectif de ce périple de plus
de 7000 kilomètres en fourgon. En chemin, l'enclave russe de
Kaliningrad, la forêt primaire de Bialowiesa et Berlin viennent
compléter ce voyage entre mers et forêts, sur les traces de l'ex
URSS.
Je
m'y attendais, pas de paysages extraordinaires et un dépaysement
modéré mais pour ceux, comme nous, qui aiment explorer, étonnement
et découvertes ne manquent pas dans ces petits pays à l'histoire
tourmentée. En route...
19/07/19
Jour: 645 km Total: 645 km
Départ
de Vendée.
Nous
contournons Paris par Rouen et rejoignons Péronne pour la première
nuit du voyage.
La
batterie auxiliaire du fourgon est morte.
20/07/19
Jour:
613 km Total: 1258 km
Rachat
d'une batterie à Valenciennes, puis nous prenons la route pour la
Belgique. La pluie se met à tomber, nous écoutons Brel.
Nous
passons la frontière allemande. L'Allemagne sous la pluie est moins
glauque que la Belgique au soleil.
Courte
pause à Hagen en Allemagne, mais nous n'avons pas la vignette
« Grüne Zone » nous interdisant le centre-ville. J'évite
autant que possible les voitures de police.
La
pluie se met à tomber, de plus en plus. La visibilité est nulle.
La
voiture que me précède sur l'autoroute allemande part en tête à
queue et vient s'écraser sur le terre-plein central. Je me gare un
peu plus loin, avec quelques automobilistes, nous sécurisons la zone
et poussons la voiture sur la bande d'arrêt d'urgence.
Quelques
kilomètres plus loin, c'est de l'autre côté de la chaussée qu'une
voiture est accidentée.
Finalement,
une nouvelle voiture juste devant nous finit dans le décor. Après
avoir porté assistance au malheureux conducteur, nous décidons de
prendre la première sortie pour trouver un parking pour la nuit.
C'est
chose faite à Minden, jolie bourgade assoupie. Le marchand de glaces
est fermé.
21/07/19
Jour:
685 km Total: 1943 km
Les
autoroutes allemandes sont avalées d'une traite.
Nous
gagnons la mer Baltique en Pologne, à Mielno précisément, une
station balnéaire (trop) prisée par les vacanciers polonais.
Les
campings sont pleins et ressemblent davantage à des décharges de
caravanes. Les commerces se succèdent et vendent glaces et bouées à
profusion. Une fête foraine immense. Le stationnement est payant
dans toute la ville. Autant dire que les arguments sont nombreux pour
que nous mettions les voiles.
C'est
finalement au bout de la route que nous trouvons une place paisible
sous les pins, en bord de mer.
Moment
de détente sur la plage. Une vingtaine de secouristes arrivent. Un
baigneur a disparu, il ne sera pas retrouvé...
Moins
grave, on s'y met à dix pour sortir un camping-car ensablé.
22/07/19
Jour :205 km Total: 2163 km
220
km de petites routes.
Camping
à 15 km de Gdansk en bord de mer. Nous sortons les tables, chaises
et apéro...
Après-midi
tranquille sur la plage.
23/07/19
Jour: 35 km Total: 2198 km
Visite
de Gdansk, surnommée « la perle de la Baltique ».
Détruite
en grande partie lors de la seconde guerre mondiale, la ville fut
reconstruite à l'identique.
Ses
chantiers navals ont vu naître Solidarnosc, syndicat indépendant
qui se révolta contre les dirigeants communistes. La répression fit
au moins 44 morts...
Gdansk
est aussi connue pour être la capitale mondiale de l'ambre, des
dizaines d'échoppes vendent des bijoux de mauvais goût.
Il
me reste à ajouter que la ville est un vrai bijou si l'on fait
abstraction des hordes de touristes en tout genre, groupes de
croisiéristes en tête.
Le
centre historique, piétonnier, est traversé par la voie royale.
Certaines façades datent du 14 ème siècle.
Nous
déjeunons, goûtons de délicieux pierogis (raviolis polonais), la
pluie se met à tomber.
Sur
les quais au bord de la Motlawa, le Soldek (navire minéralier de
1948 ) est amarré, il a des airs de Karaboudjan, le célèbre bateau
dessiné par Hergé (Tintin et le crabe aux pinces d'or).
24/07/19
Jour: 0 km Total: 2198 km
Nous
n'avons emmené que trois vélos, par manque de place. Le camping en
loue.
Nous
partons donc tous les quatre pour une promenade qui s’avérera plus
difficile que prévue.
Beaucoup
de sable, c'est finalement à pied que nous gagnerons la réserve de
Mewia Lacha, réserve ornithologique située à l'embouchure de la
Vistule. On peut y apercevoir des phoques parait-il.
Après
avoir pédalé et marché dans cette immense forêt, nous apercevons
des phoques, de loin, de très loin...
Sur
la rive opposée de la Vistule, il y a visiblement beaucoup
d'oiseaux. Nous remontons donc le fleuve, empruntons le petit bac,
faute de pont et repartons dans le sens inverse, rive droite
cette-fois-ci.
J'avais
imaginé un accès plus facile à vélo. Nous les abandonnons
finalement assez rapidement pour poursuivre à pied, dévorés par
les moustiques.
En
guise d'observation ornitho, ce sont quelques cygnes qui barbotent.
N'ayant aucune connaissance en la matière, on se console par la
belle balade de 15 km à vélo et 5 km à pied.
Le
vélo d'Anne-Gaëlle est déglingué, la roue avant frotte tant,
qu'elle finira à pied.
Bravo pour ces photos et commentaires qui m'ont fait découvrir des sites méconnus, hors des sentiers battus, dont peu auraient imaginé l'existence, et d'avoir eu le "culot" de les parcourir en famille!
RépondreSupprimerMerci de nous les faire partager.
Avec un peu de retard, merci !
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