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vendredi 22 mars 2013

Près d'ici - Jardins Albert Kahn, promenade au Japon

Flâner dans le jardin zen, traverser la forêt de cèdres bleus, effectuer l'ascension d'un sommet vosgien ou déambuler entre les pommiers... Voici, entre autres, les possibilités que vous offre les jardins du Musée Albert Kahn de Boulogne-Billancourt (92).




Plan du parc

Albert Kahn est né en 1860. Après avoir fait fortune en créant sa banque, l'homme, philanthrope, crée des fondations entre 1898 et 1931 pour entretenir la paix entre les peuples et la coopération internationale. Il se rend à deux reprises au Japon, pays auquel il voue un attachement particulier. Photographie, objets, films et documentaires alimentent aujourd'hui les collections et les expositions du musée crée en 1986 par le Conseil Général, aujourd'hui propriétaire de l'établissement.


Ses jardins représentent une partie du Monde parcouru par Albert Kahn. Ainsi la promenade mène le visiteur au Japon ou dans les Vosges, à travers des prairies, des forêts bleues ou dorées.
Ne manquez pas le village japonais créé par Albert Kahn à l'issue d'un voyage au Japon à la fin du 19ème siècle. Il fut dessiné par des artistes japonais, les deux bâtisses ont été construites au Pays du Soleil Levant puis transportées jusqu'en France. Le second jardin japonais est contemporain (1988-1989). Le ruissellement du cours d'eau enjambé par le pont de bois rouge crée une atmosphère apaisante et dépaysante...














samedi 16 mars 2013

Maroc, de la porte de l'Afrique aux portes de la médina


Tanger: 14 kilomètres des côtes espagnoles, le détroit de Gibraltar, un lieu de passage, de trafic, Matisse, Kerouac... Je ne parvenais pas à mettre des images sur ces mots et ces noms qui sont associés à cette cité située à l'extrême nord du Maroc.
Nous y atterrissons  avec Emile (9 mois) et Gaspard (2 ans 1/2) afin de découvrir Tanger  et sa région, arpenter les ruelles des médinas et parcourir les routes du nord.
Tanger, Asilah, Tetouan, Chefchaouen, à pied, en taxi, en train, en poussette double... Récit en mots et en image d'un périple marocain en famille, sous la pluie nord-africaine....

07/03/2013 
Le voyage commence dès la préparation des bagages. Casse-tête. 40 kg et deux marmots âgés de 9 mois et bientôt 3 ans. Il faut rajouter à ce convoi, la poussette double. Nous avons fait ce choix car bien que Gaspard marche bien, la poussette double nous laissera plus de liberté et me permettra de prendre des photos.
Nous atterrissons donc à Tanger. Les palmes des palmiers sont à l’horizontal. Les gouttes de pluie aussi. Le pilote félicite son co-pilote d’avoir atterri dans de telles conditions. Au-delà de la satisfaction d’être encore vivants, nous nous inquiétons sur les conditions météo de notre séjour…


L’appartement délabré que nous avons loué se trouve dans un immeuble délabré, dans une rue délabrée mais à deux pas de l’avenue Mohamed V. Formidablement placé.
Ça commence bien, nous sommes au 4ème étage mais suite à un problème technique (à la vue de l’ascenseur, pas étonnant…), il nous faut monter au 5ème et redescendre au 4ème.
Il faut donc remplir le frigidaire. Nous partons tous les quatre, sous la pluie (enfin, nous sommes sous la pluie, les petits sont ravis sous la capote de pluie). Nous sommes à la recherche d’un supermarché. Nous demandons à un conducteur qui dans la seconde, descend de sa voiture, laisse le moteur tourner et nous emmène à quelques minutes de marche, à l’entrée du magasin. Nous sommes bien au Maroc.
La pluie ne cesse pas. Je suis sur mon balcon délabré et j’observe notre rue délabrée…
Un homme tente sans succès de faire démarrer son tricycle à moteur. Un gars vient l’aider. Pendant cinq bonnes minutes, ils s’attellent à la tâche, sans succès. Enfin, c’est parti mais le conducteur débouchant sur la chaussée sans regarder, manque de percuter une voiture et le moteur du tricycle cale à nouveau. Entre temps, le conducteur de la voiture, surpris et fâché, sort de son véhicule telle une furie, sans regarder évidemment quoi que ce soit… une voiture passe à 10 cm de sa portière ouverte et finit contre le trottoir. Deuxième confirmation, nous sommes au Maroc…
Nous mettons finalement en route notre petite expédition en poussette double. Nous rejoignons à pied et sous une pluie fine le Grand Socco, place agrémentée d’une fontaine, d’une mosquée et de palmiers mais surtout porte d’entrée principale de la médina de Tanger.
Le temps est maussade. La pluie cesse mais la luminosité est faible…

 
Retour à pied.
08/03/2013
Pluie annoncée toute la semaine. Ce matin il ne pleut pas, nous ne laissons pas passer notre chance.
Nous rejoignons le Grand Socco. Une fois la porte de la médina passée, une ruelle descend jusqu’au Petit Socco où nous prenons un café. La descente se poursuit jusqu’à un belvédère qui offre une vue plongeante sur le port en construction. Au loin, face à la mer, les travaux de réhabilitation de la médina semblent l’empêcher de s’écrouler.










Souvent, nous sommes arrêtés, disons plutôt que les marocains, hommes et femmes s’agrippent à la poussette pour embrasser les petits… Ici, les gens s'adressent à nous en espagnol. En effet nombre de touristes ibériques, viennent visiter Tanger à la journée.
Nous prenons la direction de la Kasbah. Forte montée. Derrière les vieux remparts, une vue spectaculaire s’offre à nous.
Une dame nous arrête, nous reconnaît. Elle reconnaît les petits en fait. Nous étions dans le même avion. Elle nous donne quelques conseils pour traverser la médina et nous rassure sur le fait que les escaliers sont rares… Ouf!
Encore une médina, ce même entrelacs de ruelles face à la mer. Fantastique. Il nous faudra revenir, le vendredi, les passages sont peu animés.







Nous retrouvons avec l’aide précieuse des riverains le Grand Socco. Retour en taxi.



Nous repartons dans l’après-midi sur la corniche qui longe la plage publique. En chemin, un gars télécommande en main, pilote des voitures dans lesquelles les enfants prennent place. 10 dhs pour 5 minutes.



La corniche, en ce vendredi, est le lieu de rendez-vous des familles, des amoureux, des jeunes, des vieux, des footballers…En somme, le rendez-vous des tangérois.


















09/03/2013
Il pleut des cordes au réveil. Elles cessent. Nous habillons les petits et tout le monde prend la direction de la gare.
Nous tentons notre chance, nous espérons visiter Asilah , cité ceinturée par des remparts portugais (16ème siècle) et célèbre pour sa jolie médina blanche fort bien entretenue. Les petits taxis ne peuvent pas prendre plus de 3 passagers.  Émile compte comme un passager, nous stoppons deux taxis…
45 minutes de train. La pluie frappe les vitres avec violence et l’eau ne cesse de ruisseler…




Nous arrivons en gare d’Asilah. Celle-ci est déserte. Sur le parvis, personne... Évidemment, pas de taxi.


Nous attendons 30 minutes avant qu’un petit taxi vert n’apparaisse. Ce qui est rare est cher. Nous payons une fortune pour rejoindre le centre d’Asilah sous une pluie plus calme… mais pluie tout de même…
Nous déjeunons puis finalement la ville se réveille…
Effectivement la médina est parfaitement entretenue et propre. Le maire a fait de l’apparence d’Asilah une priorité. Difficile de prendre une photo sans qu’une belle poubelle en plastique n’apparaisse sur l’écran…
La promenade est cependant rendue agréable par les quelques rayons de soleil qui tentent désespérément de percer la couverture nuageuse.
Les petits s’endorment, il est urgent de trouver un café pour une pause salvatrice. Nous sommes assis à l’extérieur, nous buvons calmement un café… Un peu de tranquillité. Émile se réveille, Gaspard se réveille, nous n’avons finalement pas fini notre café. 



 

































Nous reprenons le train en début d’après-midi. Nous sommes approchés par Ramzi, le chauffeur d’un grand taxi à la sortie de la gare. Nous négocions avec lui le programme de notre semaine (N'hésitez pas à le contacter - tel: 00212 6 61 40 71 82).
Restaurant le soir, retour à pied après une pluie battante. Comme d’habitude, les rues deviennent des torrents, nos pieds des éponges. Les petits hilares sont confortablement installés dans leur carrosse étanche…

10/03/2013

Nous repartons pour la médina. Le soleil est revenu. Le dimanche, des femmes du Rif, coiffées de leur grand chapeau, descendent des montagnes pour vendre leur production. La médina est donc très animée. Nous nous perdons avec plaisir dans les ruelles jusqu’à déboucher sur une artère plus importante…avant de replonger à droite ou à gauche.
Encore une fois, les petits sont l’objet d’attentions de la part des personnes que nous croisons. Si les Marocains ne viennent pas à nos enfants, c’est Gaspard qui va entamer de grandes conversations avec les passants. Encore une fois, on nous propose toutes sortes de choses à acheter, légales ou non... Je n'ai pas besoin de montre, de lunettes de soleil, de stylo plume, de... Cependant, certains vendeurs à la sauvette nous dépannent, nous avons besoin de mouchoirs. Avec ce vent et cette humidité, nous sommes tous enrhumés.























Un toboggan, un tourniquet, des enfants… Un moment paisible face aux façades de la vieille ville, un instant d’une douceur exquise…











Gaspard repart pour un tour de voiture sur la place des Nations.

11/03/2013
Nous nous faisons à la vie tangéroise. Nous avons nos petites habitudes, notre épicier, notre parc, notre pilote de voiture radiocommandée… Aussi, les filles du concierge, dès qu’elles entendent la porte claquer, se précipitent pour embrasser Gaspard et prendre Émile dans leurs bras.
Nous avons rendez-vous de bon matin avec Ramzi, le chauffeur de taxi rencontré quelques jours plus tôt. Il nous emmène au Cap Spartel, cap qui sépare l’Océan Atlantique et la Mer Méditerranée.
L’endroit est paisible. Un phare marque l’emplacement du cap.



Nous visitons ensuite la grotte d’Hercule, haut lieu touristique de la région. Rien d’extraordinaire mais la promenade est agréable.


Des trombes d’eau nous accueillent à notre sortie de la grotte. Demain, il va pleuvoir toute la journée…
12/03/2013
Les prévisions étaient fiables, pluie toute la journée.
Petite virée, comme d’habitude, aux airs d’expédition à la Casa Barata, des grands souks couverts où tout se vend à des tarifs défiant toute concurrence.




13/03/2013
J’avais guetté la météo, repérant ainsi le jour qui nous réserverait non pas le plus beau soleil mais le jour où nous aurions l’honneur de l’apercevoir. Ce jour de chance est donc ce mercredi 13 mars, dernier jour de notre semaine tangéroise. Nous avons donc embauché Ramzi pour la journée.
Programme chargé: 1 heure de route pour Tétouan, ville dont la médina est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. 1 heure de route pour Chefchaouen, ville dont j’ai depuis longtemps entendu parlé. Cette ville abrite une médina où les maisons sont peintes en bleu. De plus, le cadre est paraît-il somptueux: les montagnes du Rif veillent sur la cité.

Nous arrivons à Tétouan . Le froid est mordant. Selon les prévisions, les conditions devraient s’arranger.
La ville nouvelle porte les marques de l’occupation espagnole (19ème siècle). Certaines façades nous feraient croire que nous sommes à Cuba (le froid mordant nous rappelle à la réalité).
Nous pénétrons dans la médina, la magie opère à chaque fois… Tours et détours dans ce merveilleux labyrinthe...


































Dans les rues, Émile et Gaspard sont à hauteur de présentoir (un carton posé à même le sol). Ils sont donc à l'affût du moindre vendeur de gâteaux. Cette fois-ci, c'est un vendeur de bananes qui fait leur bonheur.

Le ciel se dégage, nous rejoignons Ramzi et empruntons la route sinueuse qui mène à Chefchaouen


Notre chauffeur nous dépose à l’entrée de la médina. La place Outa El Hamam est le passage obligé pour les touristes. Elle est bordée de restaurants. Dès que l’on s’élève et que l’on s’éloigne de la place, les passages, les recoins et les escaliers tarabiscotés se multiplient. Et ce bleu omniprésent…


















































Merveilleuse Chefchaouen… Il nous faudra revenir, y séjourner, arpenter ses montagnes…
Nous retrouvons, fatigués, Tanger. Un petit tour de voiture sur la place des Nations pour Gaspard avant une courte nuit.

14/03/2013

Anouar, le propriétaire de l’appartement est là pour récupérer les clés et accessoirement deux poignées de porte qui se sont décrochées dès le premier jour. Il est 6h30. Ramzi nous attend pour nous conduire à l’aéroport. Il est 6h45.
Notre prochain voyage au Maroc, c’est pour quand ? Je crois que les petits sont partants.

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