Jour : 388 km Total : 5255 km
Espoir
déçu, nous ne voyons pas à 10 mètres…
Nous
prenons pour la première fois et avec franchise la direction du sud.
Instantanément, nous sommes dans notre tête, sur le chemin du retour. Je me
prends à penser à chez moi, à la rentrée. Je chasse cependant rapidement ces
mauvaises pensées…
27/07/2013
28/07/2013
29/07/2013
Nous
quittons au plus vite la Norvège car nous n’avons plus une
couronne. Nous dépensons nos dernières pièces dans la station
service qui doit-être la plus chère de Norvège (c’est dire !)
avec un litre de diesel à plus de 2 euros.
Ce
soir, c’est camping et douche, donc c’est Finlande car on y paie
en euros.
Les
forêts s’épaississent et recouvrent les collines, les routes
deviennent rectilignes.
Nous
faisons étape à Inari, ravis de trouver un camping au bord du lac.
Un coin de verdure pour lâcher Émile dans l’herbe qui malgré les
heures d’entraînement, ne veut pas marcher tout seul. C’est donc
à quatre pattes que les deux s’amusent, un vrai répit pour nous,
d’autant plus que le soleil est de la partie.
27/07/2013
Jour :
0 km Total : 5255 km
Premier
jour sans que le fourgon ne bouge.
Nos
voisins sont hollandais, et, ce n’est pas la première fois, ces
grands-parents transfèrent le manque de leurs petits-enfants sur
Gaspard et Émile. Au retour de leurs courses, ils leur offrent des
ballons. Nous pourrions leur laisser une heure ou même une journée
(ce qui ne nous ferait pas de mal)…
Sinon,
repos, lessive, promenade dans une bourgade qui semble s'articuler
autour de la station service....
Au
moment du coucher, Émile a de grosses traces de sang sur le crâne.
Le 112 répond à nos inquiétudes. Visiblement il a été victime de
moucherons mordeurs. Rien de grave malgré le caractère
impressionnant des plaies.
28/07/2013
Jour :
302 km Total : 5557 km
Un
joli belvédère sur l’immense lac Inari. Sinon, la suite est faite
de routes rectilignes, de rennes et de forêts.
Nous
arrivons à Saariselka, l’endroit même où j’étais venu skier,
seul, il y a 18 mois (http://worldblogueur.blogspot.fr/search/label/Finlande).
Je
suis content, excité même de retrouver ces lieux sans neige. Nous
mangeons dans la cafétéria que je m’étais attribuée comme
cantine. Sentiment bizarre de retrouver ce restau de passage que
j’étais certain de ne jamais revoir, ce restau où les pizzas sont
grasses mais pas chères et qui finalement me semble plus que
familier…
Pause-glace
à Sodankyla.
Nous
quittons la route principale pour trouver un coin paisible où
dormir. C’est chose faîte, à proximité d’un lac. De la fenêtre
du fourgon, nous observons les rennes passer. Nous narguons également
les moustiques furieux de se confronter à la moustiquaire.
Je
m’aperçois que l’on a raté une belle église du 17 ème siècle,
située à Sodankyla. Nous ferons demi-tour demain sur une
quarantaine de kilomètres.
Cette
nuit, il fait nuit.
29/07/2013
Jour :
330 km Total : 5887 km
Nous
découvrons donc cette petite église vieille de 400 ans, intime et
rustique. Les odeurs de bois et de cire participent à la sensation
de bien-être que l’on ressent en entrant dans l’édifice. Simple
et chaleureuse.
Route
vers Rovaniemi où nous avons prévu de présenter le Père-Noël, le
vrai, à Gaspard et Émile.
Le
bureau du grand barbu est dans le village qui lui est attribué. Nous
avions imaginé quelques cabanes en bois, des rennes, des lutins et
des bougies.
Il
s’agit en fait d’une accumulation de boutiques de souvenirs en
bord de route. Il s’y trouve également la poste centrale où
arrivent les lettres du monde entier. Les tables de pique-nique sont
trop hautes. Lorsque les pieds ne touchent pas par terre, l'âme
d'enfant qui sommeille en nous est censée refaire surface... Nous
avons eu des difficultés à trouver ce village, nous pensions qu’il
s’agissait d’une station-service.
La
mécanique est rodée. Rendre visite au Père Noël est gratuit. Son
bureau est plein de magie, le bonhomme est beau et il est vrai qu’il
se dégage quelque chose que l’on pourrait qualifier de féerique.
Tout le reste peut s’acquérir à des prix fous (photos, jouets…).
Nous gardons la tête sur les épaules, nous achetons une carte
postale à 70 cents, ça fera l’affaire.
Cependant,
cette rencontre fut un moment fort pour Gaspard.
Nous
passons par la même occasion le cercle polaire en direction du sud
cette fois-ci.
Direction
Tornio, ville située sur le Golfe de Botnie, ville frontalière avec
la Suède. La ville est curieuse, glauque. La pluie que nous avions
oubliée refait son apparition.
Nous
nous garons sur les bords des rapides de Kukkolankoski, en face de la
Suède. Les pêcheurs y ont construit des pontons rudimentaires
pour approcher au plus près des rapides. Ils sont armés de cannes
au bout desquelles sont accrochés de petits filets. Pour rien au
monde, je ne poserais un pied sur ces perchoirs bringuebalants. Des
cabanes sont équipées de grands barbecues centraux équipés de
cheminées afin de faire cuire instantanément les produits de la
pêche.
C’est
dans ce décor que nous nous endormons, bercés par le tumulte des
flots.
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