La route est impressionnante, elle dévale de 4550 mètres, d’une seule traite, jusqu'à San Pedro de Atacama, à 2400 mètres, une oasis en plein désert.
Arrivés à San Pedro, les douaniers nous font vider nos sacs après avoir désinfecté nos chaussures. Nous sommes tellement fatigués que nous ne nous apercevons pas qu’il fait plus de 25°c, je porte toujours ma doudoune en duvet… 45°c d’amplitude thermique en quatre heures, le choc est brutal, violent. Nous sommes déposés à l’hôtel vers 11h30, enfin une douche et des vêtements propres ! San Pedro est un village classé, une oasis dans le désert le plus aride du monde, ses ruelles et ses maisons sont en terre. Mais les lois mercantilo-touristiques lui donnent un aspect international. Il est cependant agréable d’y flâner à condition d’avoir le budget. En effet, les prix pratiqués nous font hésiter à rester.
Nous
allons nous promener dans le village, mais le choc thermique nous
abat. Nous rêvions de pouvoir sortir en tee-shirt, mais le corps
accuse le coup. Nous dormons quelques heures l’après midi, puis
retrouvons Jean Luc et Marie pour dîner. Une soirée très
sympathique.
26/07/2005
Journée
off, nous sommes tous les deux terrassés par le choc thermique, Anne
Gaëlle restera le plus clair de son temps alitée et prendra des
antibiotiques. Nous allons visiter brièvement la superbe
église soutenue par une charpente en bois de cactus, essayons de
dîner, nous n’avons absolument pas faim. Fort heureusement, nous
trouvons sur la carte une purée « maison » qui me rappelle celle
de ma grand-mère ! Nous allons nous coucher.
27/07/2005
Nous
rendons la chambre à 11h00, petit déjeuner et louons des vtt et un
snowboard pour tester les immenses dunes de sables dans le désert
d’Atacama. Nous nous engageons dans la Vallée de la Mort, les
rochers aux lignes effilés, les couleurs et la chaleur n’ont rien
à envier à son homologue des Etats Unis. La progression en vélo
semble être une calvaire pour Anne-Gaëlle, je m’en veux…
Je
teste une dune, une deuxième un peu plus loin, deux-trois photos,
peu convaincant…
Nous
repartons et nous croisons trois cow-boys à cheval, l’ambiance est
résolument western. De retour à San Pedro, nous prenons le bus «
Colque tours » pour avoir un aperçu plus élargi de ces
immensités. Les paysages sont exceptionnels, l’afflux de
touristes l’est beaucoup moins.
La
cerise sur le gâteau est le coucher de soleil à la Vallée de la
Lune, la cerise est amère : Des centaines de touristes attendent,
massés au même endroit un timide coucher de soleil qui ne vaut en
rien ce que nous avons vu les jours précédents. L’afflux de
touristes a le pouvoir certain de gâcher n’importe quel paysage,
aussi merveilleux soit-il.
28/07/2005
Réveil
vers 06h00 après une nuit courte et mouvementée. Nous plongeons
dans la mer de nuage, nous arrivons à Arica, ville portuaire
agréable sans pour autant pourvue de charme. Nous sommes au
niveau de la mer, à 10 mètres d’altitude, le temps est gris,
comme souvent sur ces villes qui offrent leur côte à l’Océan
Pacifique. Nous sonnons à la Residencial Blanquita, une
pension bon marché, tenue par une catholique extrémiste mais
néanmoins sympathique. Pas cher, propre, kitch à souhait, une
vierge trône au milieu d’un sanctuaire qui lui même trône au
milieu de l’entrée. Petite sieste, courte promenade le long
du Pacifique, entre Pélicans et surfeurs, et déjeuner au MacDonald
! Nous dévorons. Encore une petite sieste, puis nous déambulons
dans le centre ville animé d’Arica, où nous discutons une
demi-heure avec un Chilien qui a déjà effectué un voyage en
France. Coucher.
29/07/2005
Départ
matinal pour La Paz. Nous ressortons de cette mer de nuage, puis,
après avoir écrasé un chien, surgissons au beau milieu des
montagnes. En quatre heures de temps, nous sommes un peu hébétés à
4500 mètres d’altitude. Formalités à la frontière chilienne,
les mêmes à la frontière bolivienne. Les paysages sont de toute
beauté, nous sommes dans le parc du Lauca, les volcans enneigés
pointant leur dôme à plus de 6000 mètres, se succèdent :
Parinacota, Sajama…
Dans
le bus, je sens qu’on me touche les cheveux. Je me retourne, une
vieille bolivienne me regarde en souriant. Nous arrivons enfin à La
Paz, vers 18h00, avec l’étrange sentiment d’arriver chez nous.
Nous allons dîner dans un restaurant « chic », à savoir 10 euros
à deux : j’essaie le steak de lama, ce n’est pas mauvais, bon
même, mais ce n’est ni de la viande blanche, ni de la viande
rouge. Hôtel et au lit.
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