Après quelques mois de recherche de financement,
nous partons à trois pour le Pérou avec pour objectif de gravir quelques
sommets situés dans le nord du pays. Récit et photo des ascensions du Nevado
Pisco (5752 m), de l’Inshinca (5545 m ), du Tocllaraju (6035 m) et du
Chopicalqui (6352 m )- Cordillère Blanche.
15/07/2002
17/07/2002
18/07/2002
19/07/2002
20/07/2002
21/07/2002
22/07/2002
23/07/2002
27/07/2002
28/07/2002
29/07/2002
02/08/2002
03/08/2002
04/08/2002
05/08/2002
06/08/2002
08/08/2002
09/08/2002
10/08/2002
10/08/2002
11-13/08/2002
Lima puis retour en France avec quelques kilos de moins...
13/07/2002
Comme
prévu, nous avons décollé peu avant 8 heures d'Orly et après 2 h
de vol en compagnie de DSK et d'Anne Sinclair (!), nous avons atterri
à Madrid. Après 3h d’attente, nous avons enduré 12 h de vol pour
Lima... Si vous voulez un scoop, DSK (Dominique Strauss Kahn)
et Anne Sinclair sont au Pérou...
Après
un trajet musclé, nous sommes arrivés à l’hôtel pour une courte
nuit non réparatrice (moins sept heures de décalage)...
14/07/2002
Réveillés
à trois heures (décalage horaire), nous avons pris le bus pour
Huaraz...
Se
sont enchaînés sur la Panaméricaine, favelas, côte pacifique,
désert, jusqu'à ce fameux virage à droite ( Huaraz 200 km) et la
remontée de le vallée qui nous mènera quatre heures plus tard sur
les hauts plateaux de l'altiplano à plus de 4000 m d'altitude.
Les
lacets , les précipices , le tout avec croisements de camions
étaient à l'honneur... Après plus de huit heures de bus, nous
sommes arrivés à Huaraz
, Chamonix local made in Pérou, à 3100 m d'altitude...
15/07/2002
Première
journée de repos avec à l'ordre du jour: REPOS, formalités,
essence, alimentation, et folklore...
Nous
partons demain pour environ dix jours sur les pentes du Pisco ( 5752
m), pour parfaire notre acclimatation... Rendez-vous dans une
bonne dizaine de jours...
16/07/2002
Départ
de Huaraz vers 6h00 du matin, en collectivo (taxi collectif grand
comme un Renault espace). Nous prenons la direction de Yungay mais
petit à petit le collectivo se remplit... A Yungay, nous sommes
vingt-quatre à l'intérieur ( ! ) sans compter le chauffeur!
Nous devions descendre à Yungay pour prendre un autre collectivo
mais les chauffeurs insistent pour nous conduire aux Lagunes de
Llanganucco... Cela nous semble bizarre mais face à leur bonne
humeur communicative, on ne se méfie pas assez...
Deux
heures de piste chaotique plus tard, le chauffeur nous dépose à bon
port...
Par contre, le prix à changé, il s'assied à côté de nos sacs et ne veut pas nous prendre les 15 soles ( 4.5 Euros) prévus mais nous en demande 100 soles, puis 120 ! On s'en sort pour 110 soles, on s' est fait avoir !
Par contre, le prix à changé, il s'assied à côté de nos sacs et ne veut pas nous prendre les 15 soles ( 4.5 Euros) prévus mais nous en demande 100 soles, puis 120 ! On s'en sort pour 110 soles, on s' est fait avoir !
Il
nous en faut plus pour nous déstabiliser, après dix minutes de
marche, nous arrivons au premier camp à 3900 mètres d’altitude:
magnifique ! Notre camp domine discrètement les eaux bleutées des
lagunes écrasées par la puissance austère du Huascaran Nord.
17/07/2002
Montée
difficile (35 Kilos sur le dos) au camp 2 à 4330 mètres d’altitude,
nous finissons complètement déshydratés... Nous pensions trouver
un endroit pour bivouaquer vers 4200 m mais ce fut impossible...
Le
bivouac est cependant très agréable mais nous avons mis 1h15 pour
trouver de l'eau !
Les premiers maux de tête se font sentir mais rien d'alarmant, nous avons de plus, une vue magnifique sur la face sud du Nevado Pisco ( 5752 m ), l'objectif de notre dizaine.
Les premiers maux de tête se font sentir mais rien d'alarmant, nous avons de plus, une vue magnifique sur la face sud du Nevado Pisco ( 5752 m ), l'objectif de notre dizaine.
18/07/2002
Départ
matinal pour le camp de base du Pisco ( 4615 mètres ).
Après 3 h de marche nous y parvenons, seules deux expéditions occupent les lieux: 2 français et 13 espagnols.
Après 3 h de marche nous y parvenons, seules deux expéditions occupent les lieux: 2 français et 13 espagnols.
Avec
Frédéric, nous allons marcher 1h30 vers 4800 m, espérant ainsi
apercevoir l'itinéraire du lendemain qui doit nous mener au camp
moraine ( 4950 m ). Nous avons une superbe vue panoramique sur les
Huandoy ( 6394 m ), le Chopicalqui (6354 m ), le Huascaran sud ( 6768
m ) et sur le camp de base où nous tentons d'apercevoir Gatien...
Nous
rencontrons des américains qui nous disent qu'une énorme crevasse
barre l'accès au sommet du Pisco : nous verrons bien...
Dans
l'après Midi, nous avons une visite surprise de notre guide ( pour
la suite ) et de notre contact français : Marc Masconi, qui étaient
lui aussi au camp de base...
Nous discutons un long moment, ils semblent très passionnés et professionnels.
La journée se termine comme toujours par une partie de carte ( le jeux de cartes est un élément indispensable à la réussite d'une expédition...)
Nous discutons un long moment, ils semblent très passionnés et professionnels.
La journée se termine comme toujours par une partie de carte ( le jeux de cartes est un élément indispensable à la réussite d'une expédition...)
19/07/2002
Objectif
de la journée: rejoindre le camp moraine ( 4950 m )... Le
cheminement est paraît-il difficile à trouver et laborieux.
Imaginez
un espace grand comme quarante terrains de foot, jonché de rochers
entre lesquels se frayer un chemin relève parfois plus de l'escalade
que d'une simple marche d'approche.
Le
poids des sacs, l’altitude et la déshydratation nous imposerons
nombre de pauses...
Nous croisons deux français d'Orsay (!) qui nous dépannent en eau (merci encore) et qui nous assurent que le camp n'est plus qu'à 30 minutes.
Nous croisons deux français d'Orsay (!) qui nous dépannent en eau (merci encore) et qui nous assurent que le camp n'est plus qu'à 30 minutes.
Cinq
heures alors que nous pensions en mettre trois ! La vue que nous
avons de notre camp est époustouflante…
Nous
montons le camp, Marc et notre guide, nous rendent une seconde visite
en redescendant du sommet, nous partageons un thé puis nous nous
séparons.
Nous n'avons plus trop mal à la tête mais ma gorge me brûle et le soir je fais une petite poussée de fièvre. Notre trousse à pharmacie est complète, nous utilisons tous nos médicaments pour soigner les petits maux et l'aspirine pour nous éviter les maux de tête .
Nous n'avons plus trop mal à la tête mais ma gorge me brûle et le soir je fais une petite poussée de fièvre. Notre trousse à pharmacie est complète, nous utilisons tous nos médicaments pour soigner les petits maux et l'aspirine pour nous éviter les maux de tête .
20/07/2002
Je
passe un très mauvaise nuit, le lendemain, la fièvre est tombée
mais le mal de gorge persiste.
Notre
objectif est d'effectuer un portage jusque 5325 m, là où nous
devons bivouaquer demain... Nous emportons donc environ 4.5 litres
d'essence et une soixantaine de lyophilisés, ce qui devrait nous
délester de 7 kg par personne pour le lendemain.
Arrivés
au col, Frédéric et Gatien vont cacher les sacs au pied d'un bras
rocheux sur les flancs du Huandoy. La vue est splendide du col, le
vent transperce, glace et fige. Nous y sommes rejoints par une
cordée composée d'un guide péruvien, d'un client américain et
d'un client péruvien lui aussi...
Ce
dernier est mal en point et le guide nous demande si cela nous
dérange de le redescendre au camp moraine (nous y redescendions)...
Scandaleux de la part d'un guide d'abandonner son client mais comme
nous redescendons, nous acceptons !
Arrivés en bas, nous discutons avec le client péruvien, nous lui faisons du thé, lui donnons de l'aspirine, mais il ne semble pas au mieux... Il vomit, son état s'arrange, le guide péruvien réapparaît quelques heures après et tous redescendent pour un repos bien mérité.
Arrivés en bas, nous discutons avec le client péruvien, nous lui faisons du thé, lui donnons de l'aspirine, mais il ne semble pas au mieux... Il vomit, son état s'arrange, le guide péruvien réapparaît quelques heures après et tous redescendent pour un repos bien mérité.
Le
soir, nous sommes toujours seuls à 4950 mètres, prêts à y passer
notre deuxième nuit...
Les températures chutent vite en dessous de zéro, nous nous payons le luxe de faire un petit feu de camp...
Les températures chutent vite en dessous de zéro, nous nous payons le luxe de faire un petit feu de camp...
21/07/2002
C'est
le jour où nous devons monter bivouaquer au col à 5325 m... Ma
gorge ne va pas mieux ... A 10h30 nous sommes en haut, nous montons
la tente et nous mangeons.
16h30
Gatien avoue ne pas se sentir bien, nous nous laissons 30 minutes
pour prendre une décision, et nous préférons jouer la sécurité.
Nous démontons, redescendons en vitesse et replantons la tente à
4950 m pour une troisième nuit à cette altitude...
Un
coup de chaleur, un coup d’altitude et un peu de panique nous ont
fait pendre la décision de redescendre, nous ne sommes pas là pour
prendre des risques.
Nous arrivons extenués au camp à 4950 m, 30 minutes avant la nuit, nous prenons une décision. Nous sommes très fatigués par ces nuits consécutives à près de 5000 m, nous nous affaiblissons et ne mangeons plus beaucoup : demain on tente le sommet et on redescend en cas de réussite...
Nous arrivons extenués au camp à 4950 m, 30 minutes avant la nuit, nous prenons une décision. Nous sommes très fatigués par ces nuits consécutives à près de 5000 m, nous nous affaiblissons et ne mangeons plus beaucoup : demain on tente le sommet et on redescend en cas de réussite...
22/07/2002
Départ
tardif vers 7 heures pour le sommet du Pisco, quatre heures de montée
plus tard (et de souffrance , un peu), nous arrivons à la crevasse
dont nous avait parlé les Américains.
Un petit assurage au piolet plus tard et la crevasse est passée dans des conditions de sécurité maximales On ne voit pas le fond, au moins quarante mètres de vide et le pont de neige ne tient que d'un coté).
Un petit assurage au piolet plus tard et la crevasse est passée dans des conditions de sécurité maximales On ne voit pas le fond, au moins quarante mètres de vide et le pont de neige ne tient que d'un coté).
Le
sommet nous tend les bras, encore 20 mètres et nous découvrons la
vue magnifique du sommet du Pisco ( 5752 mètres ) sur la cordillère
blanche et les contreforts de l'Amazonie. Nous sommes seuls au sommet
et après 30 minutes de contemplation en plein vent ( -15 degrés )
nous redescendons au camp moraine à 4950 m.
Après
avoir récupéré, nous sommes rejoins par deux expéditions. La
première est composée de deux français et d'une péruvienne : ils
travaillent plus ou moins pour le compte du gouvernement et ont un
palmarès montagnard conséquent.
La seconde, est composée de deux belges de nos âges qui tenteront le sommet le lendemain...
Après une soirée sympathique, nous allons nous coucher.
La seconde, est composée de deux belges de nos âges qui tenteront le sommet le lendemain...
Après une soirée sympathique, nous allons nous coucher.
23/07/2002
Enfin,
après quatre nuits à presque 5000 mètres, nous redescendons,
épuisés... Nous faisons une halte au refuge à 4665 m d’altitude
: overdose de lyophilisés : nous buvons trois litres de coca et
mangeons des spaghettis et des sandwichs
Nous décidons de redescendre directement à 3900 m pour pouvoir récupérer physiquement, mentalement le plus vite possible.
Nous décidons de redescendre directement à 3900 m pour pouvoir récupérer physiquement, mentalement le plus vite possible.
De
plus, Gatien m'a rejoint dans mes maux de gorge, il faut
redescendre.
Enfin arrivés à 3900 m, nous nous sentons revivre: de l'air, de l'herbe et des Hommes !!!
Vers 17h00, les belges nous rejoignent , on réussi à les convaincre de bivouaquer avec nous pour prendre ensemble dès le lendemain un collectivo.
Enfin arrivés à 3900 m, nous nous sentons revivre: de l'air, de l'herbe et des Hommes !!!
Vers 17h00, les belges nous rejoignent , on réussi à les convaincre de bivouaquer avec nous pour prendre ensemble dès le lendemain un collectivo.
24/07/2002
Après
quarante minutes d'attente , un collectivo nous ramène à Yungay,
(sans nous arnaquer) puis un autre à Huaraz. 3h30 après notre
départ, l'hôtel est réservé et nous allons manger les
cheeseburgers tant attendus !
Le
soir même, nous remettons ça avec nos amis belges qui nous ont
rejoints... Ils partent demain pour un trek, peut être les
recroiserons nous sur le Chopicalqui.
Au programme pour ces 3 jours pleins à Huaraz: manger (remanger), dormir et flâner. On se couche, morts de fatigue dans de vrais lits, avec un toit sur la tête et propres !
Au programme pour ces 3 jours pleins à Huaraz: manger (remanger), dormir et flâner. On se couche, morts de fatigue dans de vrais lits, avec un toit sur la tête et propres !
25/07/2002
Réveil
agréable, sans humidité, sans gel et avec la télévision
! Première mission: réactualiser le site Internet ! Le
reste de la journée est dédié au repos et aux cheeseburgers (Un
euro le cheeseburger avec son assiette de vraies frites ! )...
Quatre assiettes chacun...
26/07/2002
Farniente
encore au programme, balade au splendide et coloré marché de
Huaraz.
Le soir nous rencontrons le guide, nous voulons lui parler d'un sujet qui nous inquiète... 14 morts en deux semaines au Huascaran, la montagne que nous avions prévue de gravir...
Nous lui faisons part de nos inquiétudes et nous nous accordons tous à dire que la montagne est beaucoup trop dangereuse cette année, nous ne voulons pas mettre en jeu notre vie sur une montagne qui ne cesse de " dégueuler " avalanches et blocs de glace... Le Huascaran, une autre année...
Le soir nous rencontrons le guide, nous voulons lui parler d'un sujet qui nous inquiète... 14 morts en deux semaines au Huascaran, la montagne que nous avions prévue de gravir...
Nous lui faisons part de nos inquiétudes et nous nous accordons tous à dire que la montagne est beaucoup trop dangereuse cette année, nous ne voulons pas mettre en jeu notre vie sur une montagne qui ne cesse de " dégueuler " avalanches et blocs de glace... Le Huascaran, une autre année...
Le
programme de remplacement fait tout aussi rêver : Nous partons dès
demain six jours pour gravir l'Inshinca ( 5530 mètres ) et le
Tocclaraju ( 6032 mètres ). Nous reviendrons une journée à Huaraz,
puis nous repartirons quatre jours pour gravir le Chopicalqui ( 6354
mètres ).
Nous
dînons avec Marc le soir même dans une pizzeria tenue par un
français.
27/07/2002
Au
menu du petit déjeuner: trois turista s'il vous plait . Certainement
le poulet (pollo) dans la pizza... Médicaments et coca sont les
seules choses que l'on peut ingurgiter sans craindre un quelconque
retour de flamme...
Petite
réunion à notre hôtel avec Magno et Marc vers 10h00 du matin, pour
passer en revue le matériel technique. Derniers achats, nous
rencontrons une dernière fois nos deux guides dans la soirée pour
conclure des derniers détails... Rajoutons simplement que nous avons
fait venir le médecin à l'hôtel, mais que son action, bien que
dévouée, n'a rien pu faire face à nos médicaments
français...
Nous partons donc demain vers 9h00 avec guide, mules et tout notre matériel...
Nous vous donnons rendez-vous dans une petite semaine...
Nous partons donc demain vers 9h00 avec guide, mules et tout notre matériel...
Nous vous donnons rendez-vous dans une petite semaine...
Départ
pour Collon où nous attendent les mules et les arrieros. Notre
chauffeur nous fait cependant faire un détour d'une trentaine de
kilomètres, malgré nos remarques (il pensait à une blague...)
La
turista semble éradiquée mais nous nous sentons tous très
faibles. Nous arrivons à Collon au terme de 45 minutes d'une
piste chaotique, point de départ de la quebrada ( vallée )
Inshinca. Quatre heures de marche avec plus ou moins de souffrance (
rien dans le ventre depuis 48 heures ) et nous arrivons au Base Camp
à 4350 mètres.
Il
y a beaucoup de monde mais nous trouvons un espace à l'écart où
nous montons le camp.
Nous
allons faire une découverte importante, celle de la cuisine de notre
cuistot Racrachancra qui nous prépare des plats dignes des
restaurants de la vallée. La poule ( vivante ) qu'il a montée de la
vallée ne semble pas au mieux, elle semble souffrir....de
l'altitude...
29/07/2002
Levé
à 3 heures pour gravir l'Inshinca ( 5530 m). C'est une dure journée
qui s' annonce (presque 1200 m de positif et autant de négatif ).
Nous arrivons au lever du jour sur le glacier vers 4950 m, nous y
rencontrons les français du Pisco (Nicolas et Barbara) et nous
gravissons ce belvédère de 5530 m qui nous donne un bel aperçu sur
la cordillère blanche. Le temps est superbe, l’ambiance est
joviale.
Nous effectuons de plus la traversée, nous sommes montés par le face nord et nous redescendons par la voie sud. Le travail d'acclimatation effectué les jours précédents a porté ses fruits, nous ne souffrons pas beaucoup des méfaits de l'altitude.
Nous effectuons de plus la traversée, nous sommes montés par le face nord et nous redescendons par la voie sud. Le travail d'acclimatation effectué les jours précédents a porté ses fruits, nous ne souffrons pas beaucoup des méfaits de l'altitude.
Nous
redescendons au camp de base avec nos amis français. Gatien aura
testé " je tombe dans une crevasse remplie d'eau ",
il s'en tire avec une jambe mouillée et une belle crise de rire. La
descente s’effectue rapidement et dans la bonne humeur, les jours
prochains semblent s’annoncer sous les meilleurs hospices…
Après
une belle journée de près de dix heures, le festin que nous a
préparé Racrachancra nous permet de reprendre des forces.
30/07/2002
Après
une grasse matinée (lever 7 heures) nous nous préparons pour monter
au camp 1 du Tocllaraju qui se trouve sur le glacier vers 5150 m.
Malheureusement
le temps ne semble pas nous faire de faveurs, il commence à neiger
vers 4500 m puis c'est une véritable tempête de neige qui s'abat
sur nous. Nous mettons presque 3h30 pour atteindre le camp 1 à
5150 m et nous y montons la tente sous le déluge. Au camp 1, deux
tentes: deux chiliens qui tenteront le sommet comme nous demain et
une tente vide ( !? ). Apparemment ce sont des espagnols qui ont
tenté le sommet aujourd’hui mais ils tardent à rentrer.
Les
belles éclaircies nous font espérer des conditions plus clémentes
pour le lendemain.
Les
yeux resteront rivés sur le baromètre (et sur le toit intérieur de
la tente sur lequel on entend sans discontinuer tomber la neige...).
Après un repas hâtif dans la tente, nous nous couchons vers 19h00.
31/07/2002
Lever
à 3h00, notre cuistot fait fondre de la neige depuis 1h45 ! Le temps
est au beau, on voit les étoiles et le sommet que nous n'avons pas
pu discerner la veille.
Nous
partons vers 4h00 dans 15 à 20 centimètres de neige fraîche.
Les chiliens partis une heure avant nous ont fait la trace et nous montons lentement mais régulièrement dans la nuit, éclairés par la lune et la lumière de nos lampes frontales.
Les chiliens partis une heure avant nous ont fait la trace et nous montons lentement mais régulièrement dans la nuit, éclairés par la lune et la lumière de nos lampes frontales.
Le
ciel est pastel, le ciel est nacré…
Vers
5600 mètres, première difficulté technique, la rimaye à passer
(grosse crevasse ). Nous sommes assurés par Magno et Marc, le
passage est assez impressionnant mais il passe sans encombre.
Nous
atteignons le col vers 5700 m alors que nous voyons descendre deux
alpinistes. Ce sont les espagnols, pris dans la tempête hier alors
qu'ils étaient au sommet, ils ne pouvaient plus redescendre... Ils
ont donc passé la nuit dans une crevasse à près de 6000
mètres d'altitude !
Apres
un brève conversation, nous reprenons le chemin du sommet . Nouvelle
pause vers 6000 m pendant que Magno passe la dernière crevasse et
monte en tête la dernière portion (60 m entre 50 et 60 degrés)
avec 2000 m de vide dans notre dos.
Nous
croisons les chiliens qui redescendent du sommet.
Une
heure plus tard nous sommes au sommet du Tocllaraju ( 6034 m ). Le
mauvais temps s'est cependant levé à 15 minutes du sommet, la
visibilité est quasiment nulle, le vent fort et glacial. Nous
restons 15 minutes au sommet en espérant que cela se découvre...
Quelques timides éclaircies mais il faut redescendre.
Nous
descendons en rappel chacun notre tour, les manœuvres de cordes et
les relais nous prennent du temps, nous serons resté presque 2
heures entre 5900 m et 6034 m. Lors du dernier rappel, Frédéric
chute dans la rimaye (1.50 mètre de large pour 10 mètres de
profondeur). Que sa famille se rassure, pas de bobo...
La
descente est longue, dans une poudreuse transformée par le soleil,
nous arrivons vers 14h00 au camp 1, fatigués mais heureux d'avoir ce
6000 en poche (premier 6000 pour Frédéric et Gatien .)
Frédéric
s'endort tout habillé dans la tente, pendant ce temps, nous
discutons avec Marc et Magno; nous aimerions être dès demain à
Huaraz pour avoir 2 jours complets de repos avant d'attaquer le
Chopicalqui ( 6354 m ).
Initialement, nous devions dormir au camp 1, puis au camp de base. Nous proposons de descendre directement du camp 1 demain jusque Collon où nous attendra le bus pour rejoindre Huaraz. La décision est prise, Racrachancra et Marc redescendent le jour même au camp de base pour prévenir par radio les muletiers et notre chauffeur.
Initialement, nous devions dormir au camp 1, puis au camp de base. Nous proposons de descendre directement du camp 1 demain jusque Collon où nous attendra le bus pour rejoindre Huaraz. La décision est prise, Racrachancra et Marc redescendent le jour même au camp de base pour prévenir par radio les muletiers et notre chauffeur.
Après
un repas rapide, nous nous couchons peu après 18h00.
01/08/2002
Après
une mauvaise nuit (pour moi), nous nous levons vers 5h45, nous
démontons le camp, Racrachancra nous a rejoint pour nous aider au
portage et nous mettons à peine plus d'une heure pour rejoindre le
camp de base à 4350 mètres.
Après un petit déjeuner frugal, nous nous mettons en route pour Collon ( 3350 m ) où nous attend le bus.
Après un petit déjeuner frugal, nous nous mettons en route pour Collon ( 3350 m ) où nous attend le bus.
Sortie
de nulle part, une petite fille nous regarde descendre à grandes
enjambées.
Dans
la descente nous rencontrons pour une énième fois Nicolas et
Barbara qui redescendent (pénurie de vivres). Nous arrivons à
Collon, nous partageons le bus avec nos amis français qui
redescendent eux aussi dans la vallée.
Enfin,
nous serons dans une heure à Huaraz...
...
jusqu'à ce fameux pont...
...
En effet, sur la piste qui mène à la vallée, des ouvriers
construisent (est-ce le mot ?) un pont avec des pierres, des rondins
de bois et de la terre. Magno descend pour les presser un peu, puis
15 minutes après le pont est prêt ( ? )
Par soucis de sécurité, on nous demande de descendre du bus et de passer le pont à pied.
Le bus avance doucement, une planche vole, et le bus s'affaisse de 30 cm... Le pont n'est pas solide ! De plus, un autre bus arrive en face et nous informe que l'on ne peut plus passer plus bas, deux autres ponts sont en réfection. Un demi tour hasardeux plus tard, nous voici de retour à Collon .
Par soucis de sécurité, on nous demande de descendre du bus et de passer le pont à pied.
Le bus avance doucement, une planche vole, et le bus s'affaisse de 30 cm... Le pont n'est pas solide ! De plus, un autre bus arrive en face et nous informe que l'on ne peut plus passer plus bas, deux autres ponts sont en réfection. Un demi tour hasardeux plus tard, nous voici de retour à Collon .
Nous
passerons par une autre vallée. Nous devions mettre une heure
pour rejoindre Huaraz, nous avons mis trois heures, en passant par
des pistes que l'on hésiterait à prendre en VTT, dans des vallées
reculées où le temps semble s'être arrêté.
Petite
frayeur tout de même lorsque nous croisons une fête de village où
les habitants quelque peu imbibés nous menacent avec des tessons de
bouteilles...
Après toutes ces émotions, la soirée se finit à la crêperie " Chez Patrick " avec Marc.
Après toutes ces émotions, la soirée se finit à la crêperie " Chez Patrick " avec Marc.
Après
un réveil tardif, l'habituelle " mission Internet " ...
Nous déjeunons à 12h30 avec nos amis français et Marc.
03/08/2002
Nous
faisons un point matériel avec Marc et Magno vers 10h00. Le
reste de la journée est consacré au repos et à la préparation du
matériel pour le lendemain.
Nous avons une petite visite à l'hôtel de nos amis belges qui reviennent du Chopicalqui, avec une petite gelure de l'orteil, sans gravité. Nous partons demain à 7h30 pour quatre jours pour tenter l'ascension du Chopicalqui ( 6354 m ), des nouvelles dans quatre jours environ...
Nous avons une petite visite à l'hôtel de nos amis belges qui reviennent du Chopicalqui, avec une petite gelure de l'orteil, sans gravité. Nous partons demain à 7h30 pour quatre jours pour tenter l'ascension du Chopicalqui ( 6354 m ), des nouvelles dans quatre jours environ...
04/08/2002
Nous
partons comme prévu en mini bus pour le Chopicalqui.
Après 2h30 de piste, le mini bus nous dépose dans un virage vers 4150 m, virage duquel part un petit chemin qui doit nous mener au camp de base puis camp moraine du Chopicalqui. Le camp de base (4300 m) n'est qu'à 30 minutes de la piste, nous irons donc dormir au camp moraine (4900 m).
Après 2h30 de piste, le mini bus nous dépose dans un virage vers 4150 m, virage duquel part un petit chemin qui doit nous mener au camp de base puis camp moraine du Chopicalqui. Le camp de base (4300 m) n'est qu'à 30 minutes de la piste, nous irons donc dormir au camp moraine (4900 m).
Au
camp de base, nous croisons une expédition coréenne qui comporte
une vingtaine de membres. Cette expédition est suréquipée; radio,
camps permanents, banderoles... c'est déroutant de
professionnalisme. Les coréens restent 11 jours sur la montagne,
nous n'en passerons que quatre.... Nous dépassons donc le camp
de base pour traverser la moraine qui doit nous mener quatre heures
plus tard au camp moraine. Alors que nous traversons la moraine, nous
apercevons une énorme avalanche qui dévale du Huascaran, dans un
fracas étourdissant... Nous en apercevrons (et filmerons) encore
quatre. Sans danger objectif pour nous (nous étions absolument
hors de portée), cela est néanmoins particulièrement
impressionnant.
Nous arrivons au camp moraine où sont installés bien sûr quelques coréens, et nous montons le camp dans un décors de rêve...
Nous arrivons au camp moraine où sont installés bien sûr quelques coréens, et nous montons le camp dans un décors de rêve...
Nous
avons vue sur tout le nord de la cordillère blanche ( Huandoy,
Pisco, Chacraraju, Alpamayo... )
05/08/2002
Réveil
tardif au camp moraine, aujourd’hui, nous devons monter au camp 2
qui se trouve vers 5200 m. L'étape ne doit pas être très longue,
au plus trois heures... Nous prenons pied sur le glacier vers
5000 m ou nous croisons des expéditions qui redescendent, tous n'ont
pas fait le sommet... Le camp initial vers 5200 m est
malheureusement indisponible (chute de séracs ), nous montons
finalement, laborieusement plus haut, vers 5500 (on s'apercevra plus
tard avec le GPS que nous sommes finalement a plus de 5600 m).
Des
coréens , bien sûr et des allemands occupent l'endroit.
Nous
montons le camp dans le vent et un froid glacial et nous rentrons
dans la tente: il est 15h00 et commencent les longues heures
d'attente, les heures pendant lesquelles personne n'est très bien,
pendant lesquelles il faut boire et manger, bien que ce soit
difficile, les heures pendant lesquelles il ne faut pas dormir, sous
peine de nuit blanche...
Gatien
va à peu près bien, Frédéric "plane" un peu, moi ça ne
va pas trop mal...
Nous sommes cependant gratifiés d'un splendide couché de soleil, mon plus beau en tous cas…
Nous sommes cependant gratifiés d'un splendide couché de soleil, mon plus beau en tous cas…
Après
s'être forcés à manger, nous nous couchons pour une nuit froide et
entrecoupée de réveils.
06/08/2002
Lever
2h30, je suis réveillé depuis 2h00 par le réchaud à essence qui
brûle dans le froid glacial de la nuit... Frédéric va beaucoup
mieux, Gatien a mal au genoux, c'est peu encourageant...
Nous nous levons tant bien que mal, avalons une tasse de thé et nous partons vers 3h30 sur cette montagne que seules nos lampes frontales éclairent. Nous partons les derniers, devant nous, une dizaine de coréens et les allemands. Nous distinguons au loin les frontales... Nous partons assez vite, au bout de 45 minutes, nous doublons les coréens, au bout d'1h30, nous sommes seuls devant.
Nous nous levons tant bien que mal, avalons une tasse de thé et nous partons vers 3h30 sur cette montagne que seules nos lampes frontales éclairent. Nous partons les derniers, devant nous, une dizaine de coréens et les allemands. Nous distinguons au loin les frontales... Nous partons assez vite, au bout de 45 minutes, nous doublons les coréens, au bout d'1h30, nous sommes seuls devant.
Le
vent se lève avec le jour, il fait glacial !!
Nous
arrivons nous aussi avec le jour en haut d'une grande pente de neige
à 55-60 degrés, nous sommes frigorifiés, la température doit
avoisiner les -20 degrés. Nous sommes vers 6100 m. Nous passons sous
une barrière de séracs et la Gatien qui est 20 m devant moi veut
faire demi tour, ça ne va pas, sa tête ne répond plus, l'altitude
l'empêche d'aller plus loin.
Après
10 minutes de réflexion, Marc et Gatien font demi-tour, c'est la
règle en montagne malheureusement!
Nous continuons donc Frédéric et moi, avec Magno, il nous reste environ 200 m...
Ceux qui connaissent l'arrête des bosses au Mont Blanc, sauront ce que nous avons vécu: des montées et des descentes sans jamais voir le sommet, puis, comme dans un rêve, une montée et plus rien au dessus: le sommet et une vue vertigineuse sur la cordillère blanche ! C'est époustouflant ! Nous sommes au sommet du Chopicalqui ( 6354 m ). Nous avons mis 1h10 depuis que nous avons quitté Gatien.
Le vent est extrêmement fort et froid, il fait environ -30 degrés.
Nous continuons donc Frédéric et moi, avec Magno, il nous reste environ 200 m...
Ceux qui connaissent l'arrête des bosses au Mont Blanc, sauront ce que nous avons vécu: des montées et des descentes sans jamais voir le sommet, puis, comme dans un rêve, une montée et plus rien au dessus: le sommet et une vue vertigineuse sur la cordillère blanche ! C'est époustouflant ! Nous sommes au sommet du Chopicalqui ( 6354 m ). Nous avons mis 1h10 depuis que nous avons quitté Gatien.
Le vent est extrêmement fort et froid, il fait environ -30 degrés.
Je
dois changer la pellicule de l'appareil photo, filmer, j'enlève mes
gants 3 minutes, c'est l’enfer ! Nous ne restons guère plus de 10
minutes au sommet, pressés de retrouver de la chaleur, de l'air et
de manger un peu (nous n' avons rien mangé depuis la veille).
A la descente nous croisons à une heure du sommet les allemands, suivis des coréens.
Les allemands ont équipé de cordes fixes les passages délicats, ils ont perdu beaucoup de temps. C'est un peu l'embouteillage vers 6200 m mais qu'importe, nous avons eu un temps splendide et le sommet pour nous trois.
A la descente nous croisons à une heure du sommet les allemands, suivis des coréens.
Les allemands ont équipé de cordes fixes les passages délicats, ils ont perdu beaucoup de temps. C'est un peu l'embouteillage vers 6200 m mais qu'importe, nous avons eu un temps splendide et le sommet pour nous trois.
Nous
redescendons fatigués au camp 2 à 5600 m, nous mangeons et buvons,
démontons le camp et décidons de redescendre dès le jour même au
camp de base à 4300 m. Cela fait une grosse journée mais plus on
descendra, mieux nous dormirons, plus nous aurons chaud, plus vite
nous récupérerons. Nous arriverons vers 16h00 au camp de base
(partis à 3h30 le matin pour le sommet).
Nous
sommes très fatigués, mais heureux d'être dès le lendemain à
Huaraz.
Gatien à un pouce de la main gelé superficiellement et moi 4 doigts de la main droite qui ont perdu toute sensibilité.
Gatien à un pouce de la main gelé superficiellement et moi 4 doigts de la main droite qui ont perdu toute sensibilité.
Racra
nous prépare un festin, comme d'habitude. Vers 20h00, nous voyons
des lampes frontales 100 m au dessus et d'autres très loin sur la
moraine. Les premières sont celles des allemands qui redescendent de
nuit ( !!?? ), les secondes, très éloignées ( à 2 heures ) sont
celles des coréens qui redescendent un de leur compatriote qui a
fait un œdème pulmonaire au camp 2. Le médecin allemand lui a
laissé 2 heures à vivre s'il ne redescendait pas immédiatement.
Porté
par ses amis, ils le redescendent en pleine nuit, il arriveront bien
après 22h00, le coréen est sain et sauf.
08/08/2002
L'étape
qui nous attend aujourd’hui est longue de 20 minutes ( ! ). En
effet nous avons à rejoindre la piste à 4150 m où vient nous
chercher le minibus à 11h00.
10h55 arrive le gardien du refuge du Pisco qui arrive du sommet, il a fait un temps record ! Il nous informe que très peu ont fait le sommet, le temps était mauvais, ils se sont perdus dans le brouillard... (quelle chance nous avons eue !) Branché à l'heure péruvienne, il arrive à 12h00. Après s'être fait traité de " Huevon" (couillon), nous mettrons 2h30 pour rejoindre Huaraz.
10h55 arrive le gardien du refuge du Pisco qui arrive du sommet, il a fait un temps record ! Il nous informe que très peu ont fait le sommet, le temps était mauvais, ils se sont perdus dans le brouillard... (quelle chance nous avons eue !) Branché à l'heure péruvienne, il arrive à 12h00. Après s'être fait traité de " Huevon" (couillon), nous mettrons 2h30 pour rejoindre Huaraz.
Nous
en avons fini avec la montagne, nous sommes fatigués mais les images
que nous gardons sont fantastiques.
Le
soir, nous invitons Magno et Marc chez Patrick et nous prenons
rendez-vous avec la belle sœur de Magno qui fait des massages, pour
le lendemain.
09/08/2002
Après
un réveil difficile, 45 minutes de massage réparateur. Pour bien
continuer cette journée, nous allons aux thermes de Montherey... On
ne s'attendait pas à cela, on s'est retrouvé à trois dans
une baignoire...
Le soir nous rencontrons deux français à la casa de guias ( maison des guides ) qui veulent faire le Pisco, nous irons manger avec eux pour leur donner quelques conseils.
Le soir nous rencontrons deux français à la casa de guias ( maison des guides ) qui veulent faire le Pisco, nous irons manger avec eux pour leur donner quelques conseils.
10/08/2002
Rendez-vous
à 9 heures à la casa des guias avec Marc pour 3-4 heures de
vtt.
Nous louons des vtt très corrects et nous dirigeons vers Pitec.
Nous louons des vtt très corrects et nous dirigeons vers Pitec.
Nous
montons jusqu'à quasiment 4000 m (partis de Huaraz 3100 m) puis
redescendons à toute vitesse en traversant des villages où
l'espagnol n'est même pas parlé ( Quechua ).
10/08/2002
Il
nous reste deux jours à Huaraz pour flâner, acheter des souvenirs
et préparer notre retour.
Nous n'aurons désormais plus accès à Internet, nous partons en bus le 12 de Huaraz, pour Lima, le 13 décolle l’avion, nous attendrons le 14 pour arriver en France...
Nous n'aurons désormais plus accès à Internet, nous partons en bus le 12 de Huaraz, pour Lima, le 13 décolle l’avion, nous attendrons le 14 pour arriver en France...
11-13/08/2002
Lima puis retour en France avec quelques kilos de moins...
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