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samedi 1 mars 2008

Malaisie, ville, hills, îles


Une ville merveilleuse, des hills (collines) verdoyantes et deux îles paradisiaques.
Ville, hills, îles, trois mots pour désigner ce périple malais...


22/02/2008

Je m'endors, fait extrêmement rare, avant le décollage, ce dernier ne me fait même pas sourciller.Arrivée matinale à Kuala Lumpur et déjà, nos premiers pas pour découvrir cette ville. Les hôtels sont pleins, nous dénichons donc une petite adresse, dans un hôtel très simple mais qui nous convient.





Deux jours à user les rares trottoirs avec nos semelles, à éponger notre sueur et la ville nous plait dès le premier coup d'œil.
Ce qui rend Kuala Lumpur si incroyable, ce sont les contrastes qu'elle impose sans cesse au visiteur. Des malls ultra modernes et des gargotes où l'on peut manger pour trois fois rien, a même le trottoir, des buildings immenses et modernes et des cabanes en bois, étouffées par l'agitation, des triporteurs déglingués et des "sky trains" qui passent en lévitation au dessus de vos têtes, des ruelles défoncées et des autoroutes urbaines aériennes et souterraines, des mosquées, des églises, des temples hindouistes, bouddhistes et enfin et surtout, une ville verte comme je n'en ai jamais vue: des palmiers au sol et hors sols, une jungle urbaine a comprendre littéralement. Cette ville est béton, cette ville est aussi extraordinairement verte et la jungle s'impose au regard quelle que soit la direction dans laquelle vous regardez. Si j'ajoute enfin que Kuala Lumpur est dominée par les Petronas Tower, qui furent jusqu'en 2004, les tours les plus hautes du monde (450 m), vous comprendrez tous les contrastes qu'offre cette ville...


23/02/2008






Kampung Baru, un village dans Kuala Lumpur, un quartier dans la ville et hors du temps où les maisons en bois et leurs habitants vivent paisiblement à l'ombre des Petronas.








Du haut de ses 270 m, la Menara Tower, offre un bon aperçu de la ville.





Nous prenons ensuite la direction de Little India et China Town, deux quartiers animés ou les façades coloniales rivalisent en couleur et où les échoppes rivalisent en odeur. Promenade le nez en l'air dans cette atmosphère urbaine et détendue.









Nous visitons le temple Thean Hou du nom d'une déesse chinoise, il nous permet de nous extraire une bonne heure du centre ville.
Le Taxi qui comme souvent à KL, décide de nous faire payer le prix fort, se ravise subitement lorsqu'ayant pris la photo suivante, il pense que j'ai pris sa carte d'identification figurant sur le tableau de bord...



Haut en couleur, presque trop peut-être, il constitue une halte très agréable et l'observation des fidèles nous est très instructive.










Pas de taxi pour quitter le temple, un couple de malais nous prend avec gentillesse sur le bord de la route puis taxi jusqu'à la mosquée Jamek. Anne-Gaëlle doit se couvrir tête et bras.


24/02/2008


Départ en bus pour les Cameron Highlands quelques 200 km plus au nord (A lire: La ligne noire de Jean-Christophe Grangé).
Nous gagnons les montagnes, la température nous laisse ainsi un peu de répit, il fait 25 degrés, c'est parfait.
Arrives vers 12h00 à Tanah Rata et après avoir déjeuné, nous engageons un taxi pour gagner les plantations de thé. En effet les Cameron Highlands est le lieu du thé malais. Belle promenade en taxi sur cette petite route qui serpente au travers de milliers de plants de thé. Puis nous arrivons a la plantation qui malheureusement ne fonctionne pas aujourd'hui hui. Qu' importe, nous partons pour une promenade autant olfactive que visuelle. En effet, les effluves complètent a merveille l'étonnant paysage fait de collines verdoyantes, qui s'offre a nos yeux.










25/02/2008


Deux randonnées au programme pour aujourd'hui, munis d'un plan peu détaillé mais qui devrait faire l' affaire.
La première doit nous mener à la cascade de Parvit (Parvit falls). Le sentier monte en pente régulière dans la végétation luxuriante. Le site est cependant décevant, il est jonche de détritus, jetés par les villages plus en amont. Nous continuons cependant à grimper et découvrons une tour de guet brinquebalante du haut de laquelle la vue offre un bon aperçu sur la région.
Après un déjeuner léger, nous partons pour un sentier qui s'enfonce dans la jungle et qui doit nous mener si on ne se perd pas, a une route après 1h30 de marche. Nous passons les chutes Robinson, bien plus belles que les précédentes. Le sentier se rétrécit, la végétation devient presque étouffante tellement elle est dense: fougères géantes, lianes et de nombreux arbres dont on ne suspectait pas l'existence. Les bruits de la jungle nous accompagnent, impossible à déterminer mais malgré le sentiment de solitude qui nous habite, nous le savons, nous ne sommes pas seuls. Nous commençons a nous habituer à ces sons, ils font désormais partie du décor. après une heure de marche environ, je laisse échapper un cri de stupeur. Un animal énorme et qui m'était inconnu traverse à toute vitesse à trois mètres devant moi. Il se jette dans un fracas de branches cassées dans la pente à notre droite. Anne Gaëlle juste derrière moi à ce moment l'a également vu passer. Cette rencontre ne nous a pas affolé mais elle suscite beaucoup de questions. Nous n’avons absolument pas reconnu cet animal pourtant très gros. Nous nous armons de bâtons (au cas où) et continuons notre lente descente vers la vallée.

Enfin les premières cultures en contrebas, nous retrouvons la lumière du jour dans une plantation.
Aussitôt nous nous arrêtons pour boire un coup, et regarder dans le guide quel genre d animaux peuplent ces forets ( nous aurions peut-être du le faire avant)
En faisant coïncider les descriptifs et ce que nous avons vu, nous sommes d'accord, nous avons vu un tapir. Cet animal est herbivore mais peut mesurer jusqu'à 2 mètres de long et peser plus de 300 kg.
  


Nous retrouvons la route, elle serpente entre les plantations et les petites maisons. La promenade est délicieuse mais nous sommes désormais en pleine campagne, a 13 km de Tanah Rata.
Rencontre avec quelques rites hindouistes sur la route.




Nous parvenons au carrefour qui indique "Tanah Rata 9 km", bien décidés à faire du stop sur cette route moins bucolique que la dernière, juste le temps qu'un taxi nous interpelle et nous ramène à bon port.
A Tanah Rata, nous posons la question à propos de l'animal à une agence qui organise des randonnées, elle nous explique qu'il peut également s'agir d'un ours... Nous ne sommes cependant certains qu'il ne s'agissait pas d'un ours.

26/02/2008


Départ de Tanah Rata vers 10h30, direction Kuala Besut où nous prendrons un bateau pour les Perenthian Islands.
Après un changement de minibus, nous arrivons vers 16h00 au port de Kuala Besut, juste le temps de réserver notre bus pour le jeudi 28 qui doit nous ramener à Kuala Lumpur, à 9 heures de route environ. a petite embarcation nous attend. C'est à toute vitesse que nous parcourons les vingt kilomètres qui séparent les Iles du continent.
Ce bout de terre en mer de Chine est composé de deux iles: Besar la plus grande et Kecil sa petite sœur. C'est cette dernière que nous avons choisi, les logements y sont en effets meilleur marché.
Nous arrivons comme dans un rêve au ponton de Coral Bay où nous trouvons sans problème une cahute sur pilotis pour 6 euros la nuit (rudimentaire je vous l'accorde: électricité de 19h00 à 7h00 et bien d'autres encore...)



Kecil est une petite ile de quelques kilomètres de long sans électricité permanente, sans voiture, sans asphalte, sans téléphone. Toutefois, cocotiers, eaux cristallines, plages sauvages et jungle humide sont au programme. On y circule à pied sur les sentiers à travers la jungle et en bateau-taxi pour aller de plage en plage ou pour emmener les enfants à l'école.







27/02/2008






Une bonne heure de marche et nous trouvons une belle plage dans une petite crique. Nous la choisissons comme lieu pour y passer l'après-midi


Après avoir plongé et observé les coraux, après avoir brûlé également, nous reprenons le chemin du retour et arrivons juste avant que l'orage n'éclate.



Fin de soirée face à la mer à ne pas se soucier du temps, demain nous rentrons à Kuala Lumpur...


28/02/2008


7h30, nous attendons sur le ponton.
8h00, pas de bateau: il ne doit pas être en retard, notre bus part à 9h00.
8h30, pas de bateau, le bus est loupé...
8h45, pas de bateau, ils sont annulés pour la journée, la mer est trop agitée, nous subissons les dernières pluies de la mousson...
Programme de la journée:
- espérer que demain la mer soit calmée,
- envisager toutes les solutions aux cas les plus divers ( notre avion décolle de Kuala Lumpur ( 9 heures de route) à 21h00 le 29),
- occuper cette longue journée de mauvais temps...


29/02/2008


Nous avons donc envisagé toutes les possibilités.
Il est 7h30, nous sommes à nouveau sur le ponton, la mer semble plus calme, sans plus...
Nous devons être avant 19h00 à l'aéroport de Kuala Lumpur.
8h00, pas de bateau.
8h30 pas de bateau, le bus est à nouveau raté.
9h00 pas de bateau.
Nous sentons que nous ne pourrons pas prendre l'avion ce soir, les solutions de repli s'organisent dans nos têtes.
9h15, trois petites embarcations arrivent, l'espoir renait faiblement mais il renait... Ce sont les trois seules qui quitteront l'ile. Le mauvais temps est prévu jusqu'à lundi...
La mer est très agitée, des creux énormes, des masses d'eau qui dépassent de loin nos navires, des passagers accrochés aux montants et aux gilets de sauvetage et personne ne dit mot...
Parfois une vague finit dans le bateau, le marin est concentré, l'œil précis... Nous également nous sommes concentrés mais l'œil est davantage inquiet.
10h00, arrivée triomphale de notre coquille de noix, accompagnée des applaudissements des passagers. Le marin également s'applaudit... Comment l'interpréter ?
10h15, nous cherchons un taxi pour l'aéroport de Kulala lumpur. Il arrive dans 5 minutes. Ça va être très juste...
10h17, j'apprends qu'il y a un aéroport à un peu plus d'une heure de route d'ici, il y a des vols quotidiens pour Kuala Lumpur.
Je demande à plusieurs personnes si elles connaissent le numéro de téléphone de l'aéroport, je demande à une agence de voyage mais les réponses sont négatives. J'ai bien un numéro dans mon guide mais l'unique cabine ne fonctionne pas de toute façon...
10h20, le taxi arrive, on lui explique notre destination et la contrainte de temps. Il ne nous promet rien mais part sur les chapeaux de roue, esquive les embouteillages en passant sur les trottoirs...
Il nous demande pourquoi nous n'allons pas en avion à Kuala Lumpur. Nous lui expliquons qu'il nous a été impossible de joindre l'aéroport et que si nous y allons, et il n'y pas de vol, notre avion du soir sera raté.
11h00, il appelle un de ses amis.
11h01, j'appelle l'aéroport, il y a un vol à 16h50. Ca devrait passer. Changement de direction sur le chapeaux de roue, puis sous des trombes d'eau, le chauffeur prend la direction de l'aéroport de Kotah Baru.
Entre 11h02 et 11h10 j'essaie d'épeler mon nom en anglais (Pierre Emmanuel Letienne) alors que le chauffeur de taxi roule à toute vitesse, toutes vitres ouvertes, tête à l'extérieur car ses essuie-glaces ne fonctionnent pas.
11h15, l'ami rappelle: Il lui dit qu'il reste six places sur le vol de Air Asia de 15h00 mais il faut arriver le plus tôt possible...
12h00, arrivée à l'aéroport, le taxi nous jette devant, il nous dit que pour le moment on n'a pas le temps, on le paiera plus tard. J'arrive au comptoir, il reste des places. Le chauffeur me rapporte mon téléphone portable oublié dans le taxi.
15h20 décollage
16h15 Arrivée à Kuala Lumpur
Nous prenons un taxi (on prend le premier venu, il s'agit d'une limousine qui nous coûte deux fois le prix d'un banal taxi !) pour rejoindre l'aéroport international.
17h30, nous sommes devant le comptoir Etihad, nos bagages pour Abu Dhabi sont enregistrées.
Nous pouvons enfin souffler...
... Jusqu'à ce que mes coups de soleil terribles se réveillent associés aux piqures de moustiques et d'araignées. C'est encore la course pour m'acheter des crèmes apaisantes...
Je passerai les sept pires heures de ma vie en avion, coincé dans mon siège avec des douleurs me traversant tout le dos.
21 heures après avoir quitté Kecil, nous reprenons notre voiture à l'aéroport d'Abu Dhabi, comme d'habitude, épuisés !

 

2 commentaires:

  1. Belles photos. Pensez vous que les plages à l'est valent le coup ?

    Benjamin

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    1. Merci Benjamin,

      Je ne connais que les Perenthian sur la côte est et n'ai pas visité la côte ouest. Sur l'île sur laquelle j'étais, les plages sont belles et l'eau limpide.
      A bientôt,

      Pierre

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