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mercredi 23 août 2006

Inde - Pakistan, 40 jours ailleurs... (2/3)



24/07/2006

Nous appelons de bon matin l'ambassade de France au Pakistan pour connaître la situation sécuritaire à Lahore. Nous avons le feu vert de l'ambassade qui nous enregistre et nous recommande de ne pas sortir de Lahore. Anne Gaëlle a acheté un foulard qui lui permettra de cacher ses formes. Nous faisons nos sacs, prenons un taxi et partons. Nous arrivons à la frontière, Attari.
Nous avons plusieurs postes de contrôle indiens et plusieurs autres pakistanais. Nous passons de bureaux crasseux en bureaux crasseux, des bureaux sombres sans fenêtre ni lumière. Nous sortons d'Inde. Nous parvenons sur une grande route. Sentiment bizarre d'être sortis d'Inde mais pas encore au Pakistan. Cette route de 200 m qui sépare les deux frontière fait de nous des inconnus. Nous ne sommes dans aucun État. On décharge les camions au Pakistan, on en remplit  d'autres en Inde, étrange procession, étrange ballet que forment ces dizaines de porteurs, habillés en bleu, portant une caisse sur la tête. Nous arrivons au Pakistan. Nous devons attendre l'officier, c'est l'heure de la prière. Nous passons les check-points sans difficulté, nous passons la dernière porte, nous sommes au Pakistan.
Le Penjab pakistanais est peu différent du Penjab indien. Les mêmes mômes crasseux, les mêmes villes en ruine, la même circulation au klaxon, mais les  femmes sont voilées, les vaches ici sont mangées et déjà, l'appel à la prière se fait entendre. Nous prenons un taxi et arrivons à Lahore, cité sale et polluée un peu plus développée semble-t-il que de l'autre coté de la frontière. 







L'hôtel est confortable. Nous embauchons Lalah, chauffeur de taxi, pour nous faire découvrir la ville. Nous voulons voir cette fameuse mosquée, la Badshahi Mosque . Lalah nous y dépose et nous attend, il nous dit de prendre tout notre temps. Nous entrons par une porte dans un parc contrastant avec la cohue de la rue. Ici, palmiers et familles qui s'adonnent à la promenade. A l'extrémité, l'entrée de la mosquée. Nous montons les marches, enlevons nos chaussures et entrons par la grande porte dans la spectaculaire cour de la mosquée.
Une cour immense au bout de laquelle trônent les minarets ocres et les blanches coupoles de l'édifice. Le lieu est magnifique, l'ambiance y est paisible.







Les familles s'y promènent, y prient. Nous déambulons dans la cour, sous les voûtes et entre les piliers, accompagnés par des dizaines de paires d'yeux étonnés. Régulièrement, les hommes viennent me saluer, les femmes et les enfants viennent saluer Anne Gaëlle. Certains semblent fascinés. On nous dit que nous sommes beaux, on nous pose multiples questions. Anne Gaëlle rencontre un fort succès, une famille lui met son bébé dans les bras...





Les instants sont surréalistes. Tous veulent nous dire un mot , nous serrer la main et se faire prendre en photo avec nous...
Nous quittons ce lieu magique et allons visiter le fort. C'est un espace immense, parsemé de ruines, de voûtes, de palais et de pelouses.









L'appel à la prière nous accompagne... Même engouement auprès des gens.
Nous retrouvons Lalah, il nous dépose au restaurant. Je lui demande combien je lui dois. Je  lui donne ce que je veux... J'ai réglé toutes les transactions au Pakistan, les hommes ne parlent pas aux femmes inconnues...

25/07/2006


Il a plu toute la nuit. Nous comprenons ce matin ce que signifie le mot "mousson". Les rues de Lahore sont inondées. Nous retrouvons Lalah à la porte de l'hôtel et nous partons en direction de la frontière. Les difficultés commencent. Il pleut des cordes. Certaines rues ne sont pas praticables, dans certains passages, nous avons de l'eau jusqu'en bas des portières. Des gamins utilisent la rue comme une piscine, ils sautent des bancs, des ponts tout habillés. Lalah prie. Il implore Allah de nous laisser arriver au poste frontière.
Certaines voitures ont été abandonnées au milieu de l'eau, pour l'instant, notre moteur n'est pas noyé...





Une heure et demie plus tard, nous arrivons à Wagah, le poste de frontière. Nous devons à nouveau nous soumettre aux multiples contrôles. Un nombre impressionnant de policiers s'y trouvent, ainsi que des unités d'élite, armés de fusils mitrailleurs. Nous retrouvons les douaniers de la veille qui nous saluent cordialement. Nous nous asseyons. Ils se rendent compte que nous n'avons passé qu' une nuit à Lahore, nous sommes aussitôt suspectés, le ton change : " vide tes poches ! ". On nous fait vider nos sacs, et le moindre sac plastique est ouvert, la moindre bretelle de sac a dos est palpée. Ils ne comprennent pas pourquoi nous ne sommes pas restés plus longtemps. Peur du trafic ou vexés, nous ne savons pas. Pour s'en sortir, je leur explique que j'avais vu sur internet des photos de la mosquée de Lahore, et je l'ai trouvée d'une telle splendeur que je n'ai pu m'empêcher d'aller l'admirer... Flattés, les sourires réapparaissent, nous avons passé la première étape. Nous passons devant trois gars assis qui nous interpellent. Ils nous invitent à boire le thé, nous refusons poliment, ils insistent lourdement. Nous acceptons, ils ne comprennent pas eux non plus. L' officier nous dit qu' il n'aime pas les Américains ni les Anglais et nous prend à parti. Nous parvenons à nous dépêtrer de la situation, puis continuons nos passages aux différents check points. Les suivants se passeront sans encombre, nous sommes de retour en Inde ! Retour donc à Amritsar.
Demain, nous prenons le train pour Jaipur.

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