Jour : 165 km Total : 3130
km
Ne
sachant pas si le poste frontière (petit poste sur petite route) est ouvert aux
étrangers (ni polonais, ni ukrainiens), nous demandons à des policiers polonais
pendant que nous attendons dans la longue file de voitures.
A
priori, pas de problème, nous n’avons qu'à prendre notre mal en patience.
Finalement, après 1h30 de formalités, nous sommes en Ukraine.
Changement
d’ambiance. Routes et ponts dans un état déplorable, bicoques en bois, voitures
d’un autre temps… C’est dimanche, les femmes la tête couverte d’un fichu et les
hommes aux costumes élimés sortent de la messe. Seuls, les dômes étincelants
des églises semblent entretenus et accrochent l’œil dans chaque village.
Pourtant,
il faut rester concentré, je louvoie afin d’éviter les nids de poules.
Ajoutons
que la signalisation est en cyrillique, pour nous simplifier la tâche. Le
nombre de station-service est hallucinant, presqu’une au kilomètre (70 cts le
litre de diesel).
Restaurant
italien, certainement l’un des meilleurs dans lequel nous ayons mangé (une
quinzaine d’euros à quatre) puis déambulation dans cette magnifique ville aux
multiples influences, le nez au vent, l’appareil photo à portée de main.
Dans
ce parc, les vieux jouent aux cartes, aux échecs ou aux dames. Deux chanteuses
périmées s’occupent du fond sonore. Un jeune couple danse, encerclés par les
badauds.
Maintenant, il s’agit de trouver où dormir.
J’ai
vaguement lu sur internet que le parking de l’hippodrome pouvait accueillir des
camping-cars pour la nuit. Visiblement, l’endroit est sordide.
Nous
finissons finalement à 25 km au sud de Lviv, dans le champ d’un apiculteur.
14/08/2017
Jour : 279 km Total : 3409 km
Anne-Gaëlle
se fait payer un coup, un verre d’alcool de miel. Il est 9h00 du matin…
Nous
souhaitons visiter un château à 70 kilomètres à l’est de Lviv. Nous filons à
vive allure sur la route principale, copilotés par ma femme (route rouge sur la
carte).
Arrivés devant l’édifice, fermé.
Pas abattus, nous déjeunons et nous dirigeons vers Jovkva, petite bourgade située à 25 km au nord de Lviv.
Préférant
contourner Lviv, je m’engage sur les routes secondaires (jaunes sur la carte).
Le
bitume disparaît par endroits. Les nids de poules envahissent la chaussée.
Si
ce proverbe n’existe pas en Ukraine, je leur propose celui-ci : « Si
tu veux savoir où sont les nids de poule, suis la Lada qui est devant
toi. »
C’est
donc ce que je fais. La Lada devant nous zigzague sans cesse sur la petite
route, elle évite tous les trous . Parfois, nous la rattrapons ce qui
indique que la chaussée est minée. Parfois, elle prend le large, ce qui est de
meilleure augure.
La
Lada a disparu. La route devient piste et sable au moment de pénétrer dans une
épaisse forêt. Au bout de vingt minutes de doute, nous croisons enfin un
véhicule. Un 4x4 dont le conducteur nous confirme que nous sommes dans la bonne
direction mais il fait une moue dubitative quant à nos chances d’y arriver en
fourgon.
Bref,
je ne parle pas l’ukrainien, j’ai compris que la ville était devant, nous
poursuivons la piste pendant quarante-cinq minutes.
Enfin,
le bitume. Bitume parsemé, mais bitume.
Toutes
les vaches du villages semblent s’être données rendez-vous, c’est l’heure
d’aller au pâturage. Nous restons bloqués une vingtaine de minutes avant de
pouvoir avancer.
Enfin Jovkva, jolie petite bourgade dont on fait le tour en quinze minutes.
Une glace, quelques courses et nous reprenons la route de notre champ. Évidemment, on se perd dans Lviv que j’ai voulu traverser.
C’est
finalement 279 km que nous avons parcourus lorsque je serre le frein à main
chez l’apiculteur.
15/08/2017
Jour : 537 km Total : 3946 km
Nous
reprenons la direction de la Pologne.
Sur
le bas côté, une charrette tirée par des chevaux dépose des voyageurs sur la grande
route afin qu’ils prennent le bus.
Je dépense nos derniers billets ukrainiens dans une station service. Plusieurs bouteilles de Moët et Chandon sont en vente derrière le comptoir.
A
la douane, nous avons trop de cigarettes. La jeune femme, voyant les enfants
nous épargne les formalités et l’amende qui va avec. Je dois cependant jeter discrètement
une partie de mon stock.
Sinon,
les voitures devant nous se font vider. Les valises sont ouvertes, les moteurs
inspectés, les plaques d’immatriculation dévissées…
Nous
vient une image : si le camion est vidé, on est pas prêts de franchir cette
frontière.
Petite
visite rapide du fourgon et nous passons. A peine une heure d’attente.
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