La route de la Soie, les
mosquées d'architecture timouride, les caravansérails, la Mer d'Aral, l'Asie
Centrale... Je voulais voir tout cela, nous sommes allés en Ouzbékistan. Je
sais enfin situer ce pays sur une carte, je sais enfin où se trouve Tachkent...
14/04/2009
15/04/2009
16/04/2009
Retour
tranquille en train sur Tachkent que nous voyons enfin sous le
soleil...
Retour
dans la chaleur dubaïote avec un atterrissage mémorable nous
offrant une vue panoramique sur les buildings.
10/04/2009
Décollage
avec Uzbekistan Airlines: certains passagers ne mettent pas leur
ceinture, d'autres le siège largement incliné... Cela ne semble pas
déranger l'équipage...Nous arrivons 3 heures plus tard à
Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan
(ex Urss).
Nous y attendons une heure nos bagages alors que personne
à l'aéroport ne parle anglais. Il fait 13 degrés, il pleut des
cordes, nous sommes contents d'être arrivés mais gelés.
11/04/2009
Nous
voulions acheter un billet de train pour Noukous (1500 km à
l'ouest,
22h30 de train). Visiblement ce n'est pas possible. Il faut se
présenter lundi et attendre pour savoir s'il y a de la place.
Finalement nous changeons de plan, nous partirons demain pour
Boukhara.
Nous
partons donc dans Tachkent afin d'acheter nos billets de train. Nous
avons pas un soum en poche (monnaie locale). Nous attendons sous la
pluie qu'une voiture s'arrête, toutes les voitures ici sont des
taxis potentiels, il faut tenter sa chance...
A
peine trente secondes, une voiture s'arrête, nous emmène changer de
l'argent (1000 soums= 50 cents d'euros et le billet de 1000 est le
plus gros billet existant...). C'est donc avec des liasses plein les
poches que nous nous rendons à la gare. Tapis rouge, escorte de
policiers à la soviétique...
Cependant
le système est rodé et nous ressortons 5 minutes après avec nos
billets. Nous prenons ensuite le métro pour gagner le Marche Chorzu.
La bouche de métro est sombre mais ornée de marbre, elle peut
servir d'abri antiatomique. Deux policiers nous sautent dessus pour
nous demander les passeports. Je discute avec un jeune dans la rame,
c'est la première personne que nous rencontrons à Tachkent qui
parle anglais (et la dernière).
Nous
arrivons donc au marché Chorzu qui contraste avec le reste de la
ville qui est coupée au couteau à la soviétique. Le marché est un
lieu de vie grouillant et organisé où tout ce qui se trouve en
Ouzbékistan se vend. Les marchands nous font goûter quelques
mets....
Aux
alentours du marché se trouvent une Madrasa (école coranique) et
une jolie mosquée.
Nous
allons à pied et toujours sous la pluie au Khast Imam, un ensemble
magnifique de mosquées et de madrasas qui abrite le plus vieux coran
du monde (7 ème siècle). L'ouvrage est énorme.
La
mosquée principale se vide, c'est la fin de la prière, nous
retournons également à l'hôtel... sous la pluie.
12/04/2009
Départ
matinal pour Boukhara.
Nous
avons un billet de 3ème classe (3/3) car il était moins cher, on
espère que ce ne sera pas trop sommaire...
Le
train arrive, quatre ou cinq personnes sont nécessaires pour que
nous trouvions le bon wagon et le bon siège. Finalement, nous avons
de la place et l'assise est confortable. Par contre, la campagne ouzbèke sous la pluie n'a rien d'exotique, on peut même carrément
avouer que c'est glauque...
Sept
heures de rail plus tard, nous sommes à Boukhara.
Le chauffeur de
taxi qui nous emmène au centre ville était soldat en Allemagne, ce
sont par ailleurs les deux seuls mots qu'il connaît en anglais.
Au
bout de deux essais, nous trouvons un hôtel pas trop cher et en
plein centre. Ce dernier est constitué d'un petit bassin, de
mosquées, de madrasas, de bazars et de quelques groupes de
touristes. L'endroit est très plaisant.
Bien
que le pain soit délicieux, en Ouzbékistan il semble que l'on ne
puisse manger qu’ouzbèke...
13/04/2009
Programme
de la journée: Mosquées et madrasas, toutes plus belles les unes
que les autres. Quelques groupes de touristes déambulent en quantité
limitée mais globalement les rues sont calmes, presque désertes.
Dès que l'on s'éloigne des sites, les rues ne sont pas bitumées et
redeviennent des lieux de vie. C'est ce qui manque un peu à ces
magnifiques mosquées.
Nous
visitons également la grande forteresse (Ark) qui manque d'intérêt.
14/04/2009
Ce
matin, nous prenons le taxi collectif jusqu'à Khiva .
Pour
gagner notre destination, il faut prendre plein ouest, passer une
demi-douzaine de check-points et traverser plus de 300 km de désert
sur des routes défoncées (ce qui n'arrête pas Azim, notre
chauffeur). Il n'y a rien ni personne, pendant des heures, seulement
la pluie.
Nous
arrivons à Ourgentch, ville glauque: des bicoques, des gens en noir
que le vent et la pluie font courber la tête...
Après
6h00 de route, nous sommes à Khiva dans un froid polaire.
Notre
chauffeur de taxi a une chambre à nous proposer... sans eau
chaude... Nous trouverons autre chose, désolés !
Nous
rencontrons deux allemands avec qui nous allons déjeuner puis nous
montons en leur compagnie au sommet du minaret Islom Hoja d'ou la vue
est fantastique sur la vieille ville.
Nous
allons ensuite nous reposer dans la chambre, chauffage branché.
Le
soir, je tente une sortie emmitouflé. Plus un touriste, les
habitants semblent se réapproprier les lieux au coucher du soleil.
Les gamins jouent au foot sur le parvis des mosquées centenaires,
les jardins sont à nouveau bêchés...
Je
me laisse tenter par une partie de foot, puis un gamin de 3-4 ans
m'emmène par la main aux quatre coins du bourg.
Cette
ville, qui ressemble à un musée tellement les mosquées et les
madrasas sont élégantes et raffinées, rayonne au moment du coucher
du soleil, lorsque les tables des hôtels sont pleines.
Déambulations
dans Khiva ville séculaire et fortifiée. Son marché à la porte
sud est immense et les produits vendus sont aussi variés que
colorés. Nous en profitons pour faire quelques achats pour demain,
nous partons en direction de la mer d'Aral, il n'est pas sûr que
nous trouvions de quoi manger.
Mosquées
et madrasas, au risque de se répéter, sont superbes. L'ambiance de
la ville me plait beaucoup.
Encore
une fois, l'aspect un peu aseptisé du centre de Khiva disparaît
totalement à 100 mètres des sites.
Rencontres
16/04/2009
Réveil
matinal. Au programme: 800 kilomètres en taxi (fonctionnant au gaz,
bouteille dans le coffre) sur routes défoncées pour aller voir la
Mer d'Aral ou plutôt la - non Mer d Aral -. En effet , notre
destination, Moinaq, était un port de pêche actif il y a 30 ans.
Aujourd hui, il faut faire 100 km au départ de Moinaq pour toucher
l'eau.
Donc
400 km (aller) dans la République de Karakalpakie, une terre du bout
du monde où les gens sont rares et le vent glacial.
Moinaq
est au bout de la route, au bout du monde et pourtant au centre de
l'Asie.
Un
panneau annonçant une cité portuaire à l'entrée de la ville,
quelques baraques, un musée sinistre et glacial et la route s'arrête
sur un panorama.
La
vue s'étend très loin sur le sable, il y a 30 ans les bateaux
mouillaient à nos pieds, aujourd'hui, ils y rouillent.
Des
dizaines de policiers ouzbèques se désaltèrent à la vodka, à
moins qu'ils ne se réchauffent.
L'ambiance
est extraordinaire et morose à la fois, le port déchu, il y fait
triste...
Ce
sont les canaux visant à l'irrigation du coton qui sont responsables
de cette catastrophe économique et écologique. Il y pleut 5 fois
moins depuis que l'eau a disparu. Au Kazakhstan, des digues ont été
construites et les efforts semblent porter leurs fruits. Ce n'est pas
encore le cas en Ouzbékistan.
En
regardant ces bateaux rouiller, on ne rêve que d'une chose, voir
l'eau revenir.
Au
bout de la route, à 1600 kilomètres à l'ouest de Tachkent, un
village est mort. Pas un restaurant, pas un café, la mer s'est
retirée et a tout emporté avec elle.
Retour
sur Khiva après 800 kilomètres de route.
17/04/2009
Journée
tranquille.
Promenade
sur les remparts et visite du mausolée Pahlavon Mahmud.
Nous
dînons avec Joëlle et Klaus, venus de Savoie en fourgon et qui
poursuivent vers la Mongolie
(http://enrouteverslamongolie.over-blog.com)
18/04/2009
Azim,
toujours lui, nous ramène à Boukhara en taxi à travers ce désert
longeant la frontière Turkmène.
Nous
retrouvons avec plaisir Boukhara et nous partons en quête d une
synagogue dans le quartier juif. Après quelques zigzags dans les
ruelles tortueuses de la vieille ville et bien aidés par les
habitants, nous la trouvons. Le gardien nous ouvre et nous fait
visiter, rien d'exceptionnel cependant.
19/04/2009
Le
taxi appelé pour 6h45 dort encore à 7h00. Nous partons donc à la
recherche d'un taxi, nous nous rendons à la gare et 3 heures de tain
plus tard, nous sommes à Samarkand
,
cité mythique de la route de la soie.
Après avoir trouvé un hôtel,
nous gagnons le Registan, un ensemble de trois madrasas monumentales
du 15 et 17ème siècle.
C'est
le premier endroit en Ouzbekistan où nous voyons autant de monde.
Des centaines de touristes ouzbèques pour la plupart. L'endroit est
vertigineux et croule sous les mosaïques. Curieusement, les jeunes
ouzbèques manifestent un intérêt démesuré pour nous, ils ne
cessent de nous prendre en photo ou de poser avec nous.
Nous
trouvons un restaurant italien, nous ne nous faisons pas prier. Le
taxi que nous prenons pour rentrer tombe en panne d'essence, le
chauffeur avait calculé son coup, il est en roue libre jusqu'à
notre destination. C'est les mains dans le moteur qu'il nous dit au
revoir.
A
côté de l'hôtel se trouve le mausolée Gour Emir, où est enterré
Timour (Tamerlan) à qui l'on doit une grande partie des édifices de
la région.
20/04/2009
Visite
de mosquées dont la très imposante Bibi Khanoun qui part en
lambeaux sous sa coupole principale. Détour par le marché haut en
couleur.
Nous
nous rendons ensuite au Mausolée Shah Y Zind ou sont enterrées
quelques sommités. Le lieu est paisible, recueilli et d'une beauté
stupéfiante. Il jouxte le cimetière de la ville. Déjà, des hommes
arrivent sur la route, portant collectivement un cercueil.
Vers
17h00, une tempête se levé sans crier gare, quelques arbres sont
déracinés, il est temps de rentrer...
21/04/2009
Il
pleut lorsque nous nous levons, nous partons à pied dans la
Samarkande moderne, sympathique mais glaciale et pluvieuse. Puis nous
visitons, pluie oblige le musée étatique qui propose de nombreuses
pièces historiques dans un décor des plus sombres.
Enfin
nous prenons un taxi pour l'observatoire d'Ulu Beg, fils de Timour,
philosophe et astronome reconnu du 15 ème siècle. La lumière au
musée ne fonctionne pas, c'est donc dans le pénombre que nous
effectuons la visite...
Nous
partons demain en train pour Tachkent (dernière étape).
22/04/2009
23/04/2009
Une
journée au lit, malade et dans l'impossibilité de manger. nous
sortons simplement pour confirmer les billets d'avion...
24/04/2009
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