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dimanche 26 avril 2009

Ouzbékistan, route vers la soie...

La route de la Soie, les mosquées d'architecture timouride, les caravansérails, la Mer d'Aral, l'Asie Centrale... Je voulais voir tout cela, nous sommes allés en Ouzbékistan. Je sais enfin situer ce pays sur une carte, je sais enfin où se trouve Tachkent...


10/04/2009
Décollage avec Uzbekistan Airlines: certains passagers ne mettent pas leur ceinture, d'autres le siège largement incliné... Cela ne semble pas déranger l'équipage...Nous arrivons 3 heures plus tard  à Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan (ex Urss).


Nous y attendons une heure nos bagages alors que personne à l'aéroport ne parle anglais. Il fait 13 degrés, il pleut des cordes, nous sommes contents d'être arrivés mais gelés.

11/04/2009

Nous voulions acheter un billet de train pour Noukous (1500 km à l'ouest, 22h30 de train). Visiblement ce n'est pas possible. Il faut se présenter lundi et attendre pour savoir s'il y a de la place. Finalement nous changeons de plan, nous partirons demain pour Boukhara.
Nous partons donc dans Tachkent afin d'acheter nos billets de train. Nous avons pas un soum en poche (monnaie locale). Nous attendons sous la pluie qu'une voiture s'arrête, toutes les voitures ici sont des taxis potentiels, il faut tenter sa chance...
A peine trente secondes, une voiture s'arrête, nous emmène changer de l'argent (1000 soums= 50 cents d'euros et le billet de 1000 est le plus gros billet existant...). C'est donc avec des liasses plein les poches que nous nous rendons à la gare. Tapis rouge, escorte de policiers à la soviétique...

Cependant le système est rodé et nous ressortons 5 minutes après avec nos billets. Nous prenons ensuite le métro pour gagner le Marche Chorzu. La bouche de métro est sombre mais ornée de marbre, elle peut servir d'abri antiatomique. Deux policiers nous sautent dessus pour nous demander les passeports. Je discute avec un jeune dans la rame, c'est la première personne que nous rencontrons à Tachkent qui parle anglais (et la dernière).
Nous arrivons donc au marché Chorzu qui contraste avec le reste de la ville qui est coupée au couteau à la soviétique. Le marché est un lieu de vie grouillant et organisé où tout ce qui se trouve en Ouzbékistan se vend. Les marchands nous font goûter quelques mets....


Aux alentours du marché se trouvent une Madrasa (école coranique) et une jolie mosquée.



Nous allons à pied et toujours sous la pluie au Khast Imam, un ensemble magnifique de mosquées et de madrasas qui abrite le plus vieux coran du monde (7 ème siècle). L'ouvrage est énorme.














La mosquée principale se vide, c'est la fin de la prière, nous retournons également à l'hôtel... sous la pluie.

12/04/2009

Départ matinal pour Boukhara.
Nous avons un billet de 3ème classe (3/3) car il était moins cher, on espère que ce ne sera pas trop sommaire...
Le train arrive, quatre ou cinq personnes sont nécessaires pour que nous trouvions le bon wagon et le bon siège. Finalement, nous avons de la place et l'assise est confortable. Par contre, la campagne ouzbèke sous la pluie n'a rien d'exotique, on peut même carrément avouer que c'est glauque...
Sept heures de rail plus tard, nous sommes à Boukhara.


Le chauffeur de taxi qui nous emmène au centre ville était soldat en Allemagne, ce sont par ailleurs les deux seuls mots qu'il connaît en anglais.
Au bout de deux essais, nous trouvons un hôtel pas trop cher et en plein centre. Ce dernier est constitué d'un petit bassin, de mosquées, de madrasas, de bazars et de quelques groupes de touristes. L'endroit est très plaisant.





Bien que le pain soit délicieux, en Ouzbékistan il semble que l'on ne puisse manger qu’ouzbèke...

13/04/2009

Programme de la journée: Mosquées et madrasas, toutes plus belles les unes que les autres. Quelques groupes de touristes déambulent en quantité limitée mais globalement les rues sont calmes, presque désertes. Dès que l'on s'éloigne des sites, les rues ne sont pas bitumées et redeviennent des lieux de vie. C'est ce qui manque un peu à ces magnifiques mosquées.























Nous visitons également la grande forteresse (Ark) qui manque d'intérêt.
En tous cas, les mosquées sont grandioses, les rues calmes, les gens sympas et les dents, en or.














14/04/2009

Ce matin, nous prenons le taxi collectif jusqu'à Khiva .
Pour gagner notre destination, il faut prendre plein ouest, passer une demi-douzaine de check-points et traverser plus de 300 km de désert sur des routes défoncées (ce qui n'arrête pas Azim, notre chauffeur). Il n'y a rien ni personne, pendant des heures, seulement la pluie.


Nous arrivons à Ourgentch, ville glauque: des bicoques, des gens en noir que le vent et la pluie font courber la tête...
Après 6h00 de route, nous sommes à Khiva dans un froid polaire.



Notre chauffeur de taxi a une chambre à nous proposer... sans eau chaude... Nous trouverons autre chose, désolés !
Nous rencontrons deux allemands avec qui nous allons déjeuner puis nous montons en leur compagnie au sommet du minaret Islom Hoja d'ou la vue est fantastique sur la vieille ville.


Nous allons ensuite nous reposer dans la chambre, chauffage branché.
Le soir, je tente une sortie emmitouflé. Plus un touriste, les habitants semblent se réapproprier les lieux au coucher du soleil. Les gamins jouent au foot sur le parvis des mosquées centenaires, les jardins sont à nouveau bêchés...
Je me laisse tenter par une partie de foot, puis un gamin de 3-4 ans m'emmène par la main aux quatre coins du bourg.
Cette ville, qui ressemble à un musée tellement les mosquées et les madrasas sont élégantes et raffinées, rayonne au moment du coucher du soleil, lorsque les tables des hôtels sont pleines.

15/04/2009

Déambulations dans Khiva ville séculaire et fortifiée. Son marché à la porte sud est immense et les produits vendus sont aussi variés que colorés. Nous en profitons pour faire quelques achats pour demain, nous partons en direction de la mer d'Aral, il n'est pas sûr que nous trouvions de quoi manger.




















Mosquées et madrasas, au risque de se répéter, sont superbes. L'ambiance de la ville me plait beaucoup.
Encore une fois, l'aspect un peu aseptisé du centre de Khiva disparaît totalement à 100 mètres des sites.

Rencontres














16/04/2009

Réveil matinal. Au programme: 800 kilomètres en taxi (fonctionnant au gaz, bouteille dans le coffre) sur routes défoncées pour aller voir la Mer d'Aral  ou plutôt la - non Mer d Aral -. En effet , notre destination, Moinaq, était un port de pêche actif il y a 30 ans. Aujourd hui, il faut faire 100 km au départ de Moinaq pour toucher l'eau.
Donc 400 km (aller) dans la République de Karakalpakie, une terre du bout du monde où les gens sont rares et le vent glacial.







Moinaq est au bout de la route, au bout du monde et pourtant au centre de l'Asie.
Un panneau annonçant une cité portuaire à l'entrée de la ville, quelques baraques, un musée sinistre et glacial et la route s'arrête sur un panorama.


La vue s'étend très loin sur le sable, il y a 30 ans les bateaux mouillaient à nos pieds, aujourd'hui, ils y rouillent.
Des dizaines de policiers ouzbèques se désaltèrent à la vodka, à moins qu'ils ne se réchauffent.
L'ambiance est extraordinaire et morose à la fois, le port déchu, il y fait triste...









Ce sont les canaux visant à l'irrigation du coton qui sont responsables de cette catastrophe économique et écologique. Il y pleut 5 fois moins depuis que l'eau a disparu. Au Kazakhstan, des digues ont été construites et les efforts semblent porter leurs fruits. Ce n'est pas encore le cas en Ouzbékistan.
En regardant ces bateaux rouiller, on ne rêve que d'une chose, voir l'eau revenir.
Au bout de la route, à 1600 kilomètres à l'ouest de Tachkent, un village est mort. Pas un restaurant, pas un café, la mer s'est retirée et a tout emporté avec elle.
Retour sur Khiva après 800 kilomètres de route.






17/04/2009

Journée tranquille.
Promenade sur les remparts et visite du mausolée Pahlavon Mahmud.
Nous dînons avec Joëlle et Klaus, venus de Savoie en fourgon et qui poursuivent vers la Mongolie (http://enrouteverslamongolie.over-blog.com)


18/04/2009

Azim, toujours lui, nous ramène à Boukhara en taxi à travers ce désert longeant la frontière Turkmène.
Nous retrouvons avec plaisir Boukhara et nous partons en quête d une synagogue dans le quartier juif. Après quelques zigzags dans les ruelles tortueuses de la vieille ville et bien aidés par les habitants, nous la trouvons. Le gardien nous ouvre et nous fait visiter, rien d'exceptionnel cependant.

19/04/2009

Le taxi appelé pour 6h45 dort encore à 7h00. Nous partons donc à la recherche d'un taxi, nous nous rendons à la gare et 3 heures de tain plus tard, nous sommes à Samarkand , cité mythique de la route de la soie.


Après avoir trouvé un hôtel, nous gagnons le Registan, un ensemble de trois madrasas monumentales du 15 et 17ème siècle.
C'est le premier endroit en Ouzbekistan où nous voyons autant de monde. Des centaines de touristes ouzbèques pour la plupart. L'endroit est vertigineux et croule sous les mosaïques. Curieusement, les jeunes ouzbèques manifestent un intérêt démesuré pour nous, ils ne cessent de nous prendre en photo ou de poser avec nous.
Nous trouvons un restaurant italien, nous ne nous faisons pas prier. Le taxi que nous prenons pour rentrer tombe en panne d'essence, le chauffeur avait calculé son coup, il est en roue libre jusqu'à notre destination. C'est les mains dans le moteur qu'il nous dit au revoir.













A côté de l'hôtel se trouve le mausolée Gour Emir, où est enterré Timour (Tamerlan) à qui l'on doit une grande partie des édifices de la région.



20/04/2009

Visite de mosquées dont la très imposante Bibi Khanoun qui part en lambeaux sous sa coupole principale. Détour par le marché haut en couleur.









Nous nous rendons ensuite au Mausolée Shah Y Zind ou sont enterrées quelques sommités. Le lieu est paisible, recueilli et d'une beauté stupéfiante. Il jouxte le cimetière de la ville. Déjà, des hommes arrivent sur la route, portant collectivement un cercueil.






Vers 17h00, une tempête se levé sans crier gare, quelques arbres sont déracinés, il est temps de rentrer...

21/04/2009

Il pleut lorsque nous nous levons, nous partons à pied dans la Samarkande moderne, sympathique mais glaciale et pluvieuse. Puis nous visitons, pluie oblige le musée étatique qui propose de nombreuses pièces historiques dans un décor des plus sombres.
 

Enfin nous prenons un taxi pour l'observatoire d'Ulu Beg, fils de Timour, philosophe et astronome reconnu du 15 ème siècle. La lumière au musée ne fonctionne pas, c'est donc dans le pénombre que nous effectuons la visite... 



Nous partons demain en train pour Tachkent (dernière étape).

22/04/2009

Retour tranquille en train sur Tachkent que nous voyons enfin sous le soleil...

23/04/2009

Une journée au lit, malade et dans l'impossibilité de manger. nous sortons simplement pour confirmer les billets d'avion...

24/04/2009

Retour dans la chaleur dubaïote avec un atterrissage mémorable nous offrant une vue panoramique sur les buildings.


 

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