Carnets de plusieurs voyages réalisés entre 2006 et 2009 au départ d'Abu Dhabi
Wadi: En arabe, cours d'eau temporaire, le plus souvent à sec, mais qui peut soudainement charrier de grandes quantités d'eau lors de pluies violentes.
Profitant
de quelques jours de congé en raison de la fête nationale aux
Émirats Arabes Unis, nous partons avec Camille et Sébastien sur les
pistes du Sultanat d'Oman, impatients de découvrir des nouveaux
wadis.
02/12/2008
Départ
à 6h30 pour retirer le 4x4 à l’agence de l’aéroport. Nous
arrivons au bureau avec Sébastien, l’employé m’explique que l’
« Oman permission », le papier indispensable pour passer la
frontière avec le véhicule, n’a pas été demandé à la
réservation. Je lui mets le formulaire de réservation sous le nez,
il est inscrit noir sur blanc que j’ai demandé ce précieux
sésame. Il est possible de l’obtenir en 24 heures ! Nous faisons
réveiller le manager et remuons ciel et terre pour l’obtenir. Nous
partons finalement avec Camille, Sébastien et l’ami Ludovic (venu
de France), vers 10h30…
Les
formalités douanières pour sortir des Émirats se déroulent sans
problème, fort heureusement car nous sommes très en retard.
L’entrée
en Oman est plus compliquée. Nous devons obtenir une assurance pour
le véhicule mais l'assureur est à la prière. Finalement, on
apprend qu'il est parti et qu'il ne reviendra pas. Son remplaçant
devrait arriver dans 15 minutes inch'allah. 1h30 de cuisson au soleil
plus tard, deux omanais arrivent et me proposent de monter avec eux
jusqu'à la ville voisine pour tenter d'obtenir ce précieux papier.
In extremis, l'assureur arrive, nous délivre l'assurance et nous
prend en photo (pour le plaisir !).
Nous
sommes très en retard, nous filons jusqu'au premier wadi. Une belle
et droite route a remplacé la piste en fond de vallée que nous
devions prendre. Il se fait tard, déjà, le soleil semble vouloir se
coucher. Il nous faut trouver un endroit pour bivouaquer... Nous
prenons une piste au hasard, et trouvons par miracle un lieu fabuleux
pour planter nos tentes.
L'orage
illumine l'horizon, nous nous réchauffons autour d'un feu bien
mérité.
03/12/2008
Et
l'Homme créa la montagne...
Départ
matinal pour le Wadi Al Abyad.
Le
Wadi Al Abyad offre à ceux qui vont au bout, des piscines
naturelles. Nous y parvenons mais point de piscine, peu d'eau. La
promenade vaut cependant le détour.
Nous
reprenons la piste pour plonger au cœur du Wadi Mistall. Cette
longue piste se termine par un "y". Le village le plus à
l'ouest est accessible par une longue piste qui s'élève de façon
vertigineuse.
Wukan
est un bout de paradis. Ce village est accroché à la montagne et
domine fièrement la vallée. Ses habitants nous accueillent avec des
"hello" ou des "How are you". Les enfants sont
aux aguets, en effervescence. Un sentier traverse en pente douce les
quelques habitations, il débouche comme dans un rêve dans des
espaces dédiés aux cultures puis s'élève encore et encore entre
grenadiers et citronniers...
Nous
déjeunons, passons par le village de Hadash puis filons vers le Wadi
Bani Kharus et Al Hijayr pour y trouver un campement.
Après
une longue montée vers le Jabal Al Jaru, nous trouvons une fois
encore un lieu magique. Nous montons le camp et prenons un peu
d'altitude afin d'explorer les environs de notre "chambre".
04/12/2008
Je
suis encore le premier à mettre le nez dehors. Les nuages se
déchirent peu à peu, ce qui nous promet une belle journée.
Un
homme apparu de nulle part nous aborde. Il nous assure qu'il y a des
piscines naturelles dans la vallée.
Nous
rebroussons chemin et nous nous engageons au plus profond du Wadi
Bani Kharus afin de trouver un lieu pour faire quelques brasses.
Pour
la seconde fois, les piscines promises ne sont que quelques flaques
peu profondes. Visiblement la saison ne s'y prête pas. La traversée
du wadi est cependant magnifique et nous console largement.
Nous
faisons à nouveau demi-tour, passons furtivement à Al Hijayr où se
tiennent quelques ruines fatiguées.
Nous
sommes déjà sur le chemin du retour, nous passons le col, accédons
au Wadi Bani Awf que je connais pour avoir parcouru trois fois. La
piste est toujours aussi impressionnante, les paysages toujours aussi
beaux, les habitants toujours aussi gentils.
Nous
croisons pour la première fois des occidentaux, une transition en
douceur pour nous préparer au retour sur terre...
Arrêt
obligatoire à Balad Sayt, ce magnifique village que j'ai
photographié de nombreuses fois. Je n'échappe pas à la tentation,
je "mitraille" à nouveau ce petit paradis.
La
sortie du wadi se fait en altitude, après de 80 kilomètres de
pistes sans avoir foulé le doux bitume...
Retour
express vers Abu Dhabi, des images plein la tête.
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