Deuxième voyage pour moi en Iran. Retour sur les
pas de 2004, à la rencontre des iraniens entre deux minarets....
Persépolis était une capitale de l'Empire perse achéménide. Elle fut fondée par Darius 1er en 532 av JC. Les vestiges sont souvent comparés à ceux de Petra en Jordanie ou Palmyre en Syrie. Personnellement, j'ai trouvé Petra ou Palmyre plus impressionnants, essentiellement en raison de leur étendue.. Ce qui est très étonnant cependant à Persépolis, c'est la finesse des détails et l'état de conservation des ces œuvres d'art plusieurs fois millénaires.
28/10/2008
29/10/2008
30/10/2008
23/10/2008
Départ
d'Abu Dhabi pour Shiraz via Barhein.
Nous
arrivons dans la nuit à l'aéroport.
Les formalités douanières
sont interminables, les douaniers attendent que les derniers
passagers soient passés pour nous rendre les passeports et arriver à
l'immigration. Le second douanier tamponne
les passeports mais ne semble pas disposer à nous les rendre. Il
nous fait signe de le suivre, nous arrivons à la porte d'un sombre
bureau et m'invite à y rentrer. Empreintes de tous les doigts, deux
fois le pouce et chaque main dans sa totalité. De même avec Anne
Gaëlle... Nous ressortons du bureau deux heures après avoir
atterri, les mains couvertes d'encre, l'aéroport est désert. Nous
trouvons un taxi et gagnons l'hôtel, morts de fatigue.
24/10/2008
Nous
trouvons un chauffeur, Mehdi, qui peut nous emmener à Persépolis.
Persépolis était une capitale de l'Empire perse achéménide. Elle fut fondée par Darius 1er en 532 av JC. Les vestiges sont souvent comparés à ceux de Petra en Jordanie ou Palmyre en Syrie. Personnellement, j'ai trouvé Petra ou Palmyre plus impressionnants, essentiellement en raison de leur étendue.. Ce qui est très étonnant cependant à Persépolis, c'est la finesse des détails et l'état de conservation des ces œuvres d'art plusieurs fois millénaires.
En
route, nous croisons les vendeurs de jus de citons ou de chaussures
qui vendent à même la route.
En
ce vendredi, le site de Persépolis est bondé de touristes iraniens.
"Hello, how are you ?" entend-on à droite ou à gauche. On
nous offre du raisin, on discute avec nous...
A
quatre kilomètres de Persépolis, sur le bord de la route, se
trouvent des bas reliefs délicats, sur le site de Naqsh E Rajab.
Ce
qui constitue, à mon sens tout l'attrait de cette région, ce sont
les incroyables tombeaux Zoroastriens (VIème siècle av JC), taillés
au couteau dans la falaise. Le lieu, Naqsh
E Rostam , est exceptionnel.
Retour
à Shiraz, nous y attendons le départ du bus de nuit pour Ispahan
dont le départ est prévu à 23h00.
25/10/2008
Réveil
à 4h00 avec la satisfaction d'avoir tout de même un peu dormi.
Le
bus arrivé à 6h00 à Ispahan , nous sautons dans un taxi pour
qu'il nous emmène à l'hôtel dans lequel j'avais séjourné en
2004. Il semble complet, nous nous rabattons sur une autre.
La
chambre sera prête dans la matinée, nous filons sur la place de
l'Imam, lieu que j'avais tant apprécié en 2004. Il reste pour moi
un des lieux les plus beaux et harmonieux qu'il m'ait été donné de
voir dans ma courte vie.
Cette
fois encore, la magie opère, bien que la place soit déserte à
cette heure ci. Un homme nous aborde dans un français courant, il
nous dit que c'est jour férié (mort du 6ème Imam) en Iran et que
la plupart des commerces resteront fermés. Excusez la profusion de
photos, mais ce lieu, je le répète, est pour moi, en tous points
admirable.
Retour
à l'hôtel où la chambre est prête. La réceptionniste ne cache
pas l'hostilité à son pays. "Quelle chance vous avez d'être
français..."
Promenade
merveilleuse sur les rives du fleuve Zayendeh (plutôt à sec en
comparaison à l'été 2004). Ses ponts datant pour la plupart du
17ème siècle, arborent des arches qui sont autant de niches pour
abriter les amoureux...
Nous
prenons un taxi pour la mosquée Jameh. celle-ci est fermée. Nous
reprenons la direction de la place de l'Imam, dans des ruelles où
les murs semblent vouloir s'écrouler. Nous passons devant un
mausolée dans lequel il nous est possible de rentrer.
Retour
sur la place de l'Imam où les familles sont venues passé cette fin
d'après-midi. L'ambiance est détendue, le lieu animé.
On
nous aborde encore en français... Ce n'est que "Zizou le
nomade", un iranien que chaque voyageur français a certainement
rencontré en Iran, je l'avais déjà rencontré en 2004.
Nous
n'avons pas le courage de dîner, nous nous couchons à 19h00...
26/10/2008
Départ tardif pour les "minarets vacillants". Une petite mosquée propose au visiteur de faire vaciller ses minarets. Un homme monte dans l'un d'entre eux et se projette violemment contre les parois. Effectivement, le minaret de brique tangue de gauche à droite.
Départ tardif pour les "minarets vacillants". Une petite mosquée propose au visiteur de faire vaciller ses minarets. Un homme monte dans l'un d'entre eux et se projette violemment contre les parois. Effectivement, le minaret de brique tangue de gauche à droite.
Cependant,
le plus instructif pour nous fut le trajet pour rejoindre ces
minarets. En effet, ils sont situés à 6 km d'Ispahan, nous y sommes
allés en bus de ville.
Une
entrée pour les hommes, une pour les femmes. Les femmes sont en fond
de bus, les hommes à l'avant et d'aucune sorte, ils se côtoient. Je
suis donc à l'avant avec le chauffeur qui m'improvise un siège à
coté de lui. J'essaie de repérer Anne Gaëlle dans le bus bondé
pour lui indiquer l'arrêt. Dans les bus, la séparation entre les
hommes et les femmes est concrète...
Retour
à la mosquée Jameh qui est encore fermée. Nous filons donc à
nouveau (encore !) sur la place de l'Imam ou nous visitons la mosquée
de l'Imam et la mosquée Sheikh Lotfollah (17 ème siècle). Aussi
incroyable à l'intérieur qu'à l'extérieur, les mosquées sont
admirables. Quelle finesse et quel raffinement.
Nous
rencontrons Nuria, une collègue avec qui nous avons rendez-vous à
Yazd. Ultime essai, nous prenons un taxi pour la mosquée Jameh. Elle
est ouverte...
De
la mosquée, nous traversons les bazars d'Ispahan, immense allée
voûtée bordée par de multiples échoppes. Il y règne une ambiance
paisible malgré l'animation du lieu.
Ces
bazars débouchent comme dans un rêve sur la place de l'Imam.
Dernières photos et détour par le palais Chehel Sotun.
Un
des employés de l'hôtel monte avec nous dans l'ascenseur et sort de
son pull un manuel d'anglais. Il nous demande des conseils pour
s'améliorer. Le manuel est illégal en Iran, les images représentant
des femmes non voilées sont absolument interdites dans le pays.
27/10/2008
Départ matinal en bus pour Yazd , ville moyenâgeuse, conservatrice qui ne laisse pas dépasser une mèche de cheveux.
Départ matinal en bus pour Yazd , ville moyenâgeuse, conservatrice qui ne laisse pas dépasser une mèche de cheveux.
A
la gare, on nous renvoie de quais en quais. La route traverse des
étendues désertiques où des routiers héroïques affrontent une
circulation chaotique. L'hôtel est à deux pas de la mosquée Jameh.
Bluffante.
L'ensemble
Amir Chakhmaq est magnifique. Proportions et symétrie lui confèrent
un aspect inhabituel. Du troisième étage, la vue est sans limite
sur les tours à vent, le mosquées, le désert... Au loin, tout au
loin, les montagnes veillent sur des étendues qui doivent être
suffocantes en plein été.
Le
soleil décline, nous aussi...
28/10/2008
Yazd
est une des plus vieille cités habitées au monde. Promenade en
longeant les murs beiges...
Se
perdre dans ses ruelles est une invitation à l'errance, ses mosquées
bleues semblent être des appels aux fidèles.
Nous
rencontrons instantanément Maysam et Salah, accompagnés par leur
petit garçon Mohamed. Ils sont originaire de Mashad, à 900 km de
Yazd et profitent d'une semaine de vacances pour visiter leur pays.
Ils insistent pour que nous fassions la visite avec eux. Une boutique
vend des pendentifs, la femme en achète un et le passe aussitôt
autour du cou d'Anne Gaëlle. Pour les remercier, nous les invitons
dans une maison de thé. Impossible de payer quoi que ce soit, nous
sommes leurs invités insistent-ils. Voila comment nous sommes
accueillis en Iran...
Nous
visitons la prison d'Alexandre, déambulons dans les ruelles. Les
discussions sont passionnées et portent sur la religion, l'Iran, le
voile... Au moment de prendre congé de nos hôtes, ils insistent
encore pour nous emmener à Mashad, nous accueillir chez eux à
...900 km plus au nord. C'est impossible, nous devons nous envoler
dans 48 heures à Shiraz, 400 km au sud... Ils insistent pour nous
faire visiter la ville en voiture. Nous prenons congé d'eux et
repartons pour une petite promenade au pas tranquille...
La
plupart des portes possède deux heurtoirs. Un pour les femmes,
l'autre pour les hommes. Suivant le son émis, un homme ou une femme
ouvre.
Rencontre
avec Hussein, un homme sans âge dont le métier est depuis tous
temps, de redresser des barres en fer à l'aide d'un marteau...
Un
morceau de voute du bazar manque de me tomber dessus, nous allons
diner avec Nuria.
29/10/2008
Bus
pour Shiraz en compagnie
de Yohann, un allemand rencontré sur la route. Sept heures de voyage
entre montagnes et déserts.
Taxi
jusqu'au tombeau du poète Hafez, en compagnie d'Ali, iranien qui n'a
pas sa langue dans sa poche...
Le
tombeau de Hafez est situé dans un parc où les iraniens se
rassemblent, à la tombée de la nuit, pour lire sur la sépulture,
des poèmes. Ils ouvrent une page au hasard.
30/10/2008
Shiraz
à pied de long en large. Des "hello" agrémentent notre
périple, Fatima, Mohamed, Mounir, Reza ou l'afghan nous ont pris par
la main pour nous mettre sur leur chemin... Nous passons devant
l'imposante citadelle de Shiraz.
Nous
visitons ensuite la mosquée du Régent où les détails sont
stupéfiants.
Le
grand bazar de Shiraz est un régal, tant au point de vue de
l'architecture que de l'ambiance.
Direction
le mausolée de Shah E Cheragh. Un homme, responsable de la sécurité
agite tant et plus son... plumeau... . L'édifice n'est pas ouvert
aux non-musulmans mais le balai qui se joue devant nous satisfait
pleinement. Effectivement, des centaines de fidèles se pressent à
l'entrée pour approcher la dépouille de Sayyed Mir Ahmad, le frère
de l'Imam Reza. Quelques femmes se détachent du cortège et
expliquent à Anne Gaëlle en quoi consiste ce lieu...
Autre
mausolée, autres rencontres, autre plumeau...
Nous
nous perdons et par hasard, tombons sur la délicate mosquée Nasir
Ol Molk.
Nous
passons enfin devant une madrasa (école coranique). Le lieu est
désaffecté, le calme y règne, la vue du toit est splendide...
L'avion
décolle avec une heure de retard, nous trouvons difficilement un
banc sans accoudoir pour y dormir quelques heures. 8 heures
d'attente, notre vol est annulé trente minutes avant d'embarquer.
Nouvelle attente.
Nous
embarquons finalement à bord d'un vol Etihad, dans un airbus A 340
flambant neuf. Il s'agit du premier vol de cet avion, nous sommes sur
un vol d'essai...
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