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vendredi 15 août 2008

Costa Rica - Nicaragua, à l'ombre des volcans (1/3)

Volcans, faune, flore, cascades... Récit en image d'un voyage au Costa Rica et au Nicaragua, voyage au cœur d'une nature préservée, un jardin d’Éden caché sur cette fine bande de terre entre Océan Atlantique et Océan Pacifique.


17/07/2008
La veille de notre départ, quelques amis viennent dîner à la maison. A 2 heures du matin, ils nous laissent, juste le temps de réaliser que notre réveil est programmé pour 3 heures. Finalement, nous ne dormons pas.
Départ à 4h00, demi-tour à 4h15 pour cause d'oubli, nouveau départ à 4h30. Décollage à 7h40 de Roissy, décollage à 9h30 de Londres, atterrissage à Miami à 14h00 heure locale après 9 heures de vol. Le décollage est prévu à 19h25 heure locale. Il est retardé à 20h45, puis 21h15.
21h00 nous embarquons. Problème de climatisation, il fait une chaleur insupportable. 22h00 nous débarquons de l'avion, des techniciens s'affairent pendant que les passagers gisent à même le sol, essayant vainement de fermer l'œil.
00h00, nous embarquons à nouveau, je m endors avant même le décollage, atterrissage vers 1h30 heure locale. Nous arrivons à l'hôtel réservé depuis la France. Erreur de la réservation, ils nous ont réservé un dortoir, plus aucune chambre n'est disponible. L'hôtel de l'autre cote de la rue est complet. L'hôtelier nous déconseille de sortir à cette heure dans la rue, il nous aide à trouver une chambre. Chose faite, un taxi nous y emmène, il est 3h30 lorsque nous nous couchons.
3h30 + 8 =11h30 heure française, nous sommes partis la veille à 3h00 heure française. Nous n'avons pas dormi dans un lit depuis plus de 50 heures...

18/07/2008

Réveil tardif et promenade dans les rues de San José, où apparaissent ici ou la quelques magnifiques façades coloniales. Promenade dans la zone piétonne animée. La pluie interrompt nos pas et le tumulte de la rue.


19/07/2008

Lever 4H30, le décalage horaire faisant son petit effet puis nous nous dirigeons vers un coin de rue où doit passer un bus pour le Volcan Irazu (3440 m). Les futurs passagers attendent patiemment en file indienne. Nous sommes en deuxième position dans cette même file, détail qui aura son importance.
Pourquoi ce détail est-il important ? En route, le bus ne cesse de s'arrêter pour faire monter les passagers sans que le moindre siège ne soit disponible. Nous étions au départ une quarantaine pour une quarantaine de sièges, nous finissons 2h30 plus tard (pour 53 km) au moins le double.


Nous arrivons donc au sommet du volcan Irazu, le plus haut volcan en activité du Costa Rica. La température ne dépasse pas 10 degrés et les nuages ont bien failli gagner leur course avec le bus. Bien que rien ne trahisse de son activité et que le lieu soit touristique, le cratère principal est impressionnant, il laisse apparaître en son fond, un petit lac verdâtre, cerné de sable noir. 



Nous rencontrons ce que je pense être des coatis à nez blanc, mammifères de la famille des ratons laveurs. 



 Passage à Cartago sur le retour.

Changement d'hôtel pour un logement grignotant moins vite nos dollars. La pluie, comme hier, se déverse avec force, dès 15h00.
Départ demain pour La Fortuna

20/07/2008
Départ matinal pour échapper à cet hôtel qui ne nous convient pas; il ressemble davantage à une boite de nuit qu' à un hébergement.
Nous partons donc en bus pour La Fortuna, à 4h30 de la capitale.
Malgré la vitesse à laquelle conduit le chauffeur, nous apprécions les magnifiques paysages composés de collines et de plaines fertiles.
A chaque terrasse de chaque maison en bois, se dresse paresseusement un fauteuil, un rocking chair et dans le meilleur des cas un hamac.
Nous passons dans des villages où contrairement à San Jose, les portes sont ouvertes est les jardins à peine délimités. En effet, dans la capitale, les accès aux maisons et appartements sont barricadés jusqu' au deuxième ou troisième étage pour éviter les intrusions.
Arrivée à La Fortuna après 3 heures de route seulement (le chauffeur roulait très vite...), au pied du volcan Arenal, volcan en activité qui fait entendre à son approche des explosions et laisse échapper de temps à autres quelques coulées de lave...



La Fortuna est une bourgade paisible qui semble reposante, nous y resterons trois nuits.


L'Arenal, c'est l'objectif de nos quelques jours ici.
Ce soir, l'Arenal s'est découvert, les fumerolles à son sommet sont visibles. Enfin, aux alentours de 18h00, une ambiance de fin du monde envahit La Fortuna. Le soleil est sur le point de se coucher, un des plus beaux ciels que j'ai pu observer...



21/07/2008

Pas d'impératif aujourd'hui, si ce n'est à 15h30, nous retrouvons un guide pour une marche dans la forêt tropicale et, si nous avons de la chance, à la tombée de la nuit, observer quelques gisements de lave sur le volcan.
En début d'après midi, le volcan est libéré de tous les nuages qui l'enveloppent souvent.
15h30, nous partons avec Julio, un guide très sympathique ( à l image des costaricains), passionné par la faune et la flore de son pays. A peine arrives, que la pluie fait son apparition. Une pluie bien d'ici, des cordes et des gouttes d'eau qui semblent peser des tonnes. Peu importe, nous poursuivons, à la découverte des arbres à latex, des goyaviers et toutes sortes d'arbres et d'oiseaux qui nous sont inconnus. Il nous apprend aussi comment survivre dans la jungle grâce aux termites...





Le ciel est sombre, sous les feuillages des arbres, il fait presque nuit.
Après une heure et demie de marche, alors que la nuit commence à tomber, nous nous dirigeons vers le flanc nord du volcan où l'on peut apercevoir des coulées de laves.
Nous attendons une petite demi heure, et, entre les nuages apparaissent une puis deux coulées, précédées d'explosions. La nuit étant tout à fait tombée, on distingue, malgré la distance qui nous sépare, parfaitement ces boules de feu qui dévalent les pentes abruptes de l'Arenal. Le phénomène se reproduira plusieurs fois.
La pluie nous rappelle que nous sommes trempés, retour à l'hôtel.

22/07/2008

La Catarata est une cascade située dans un parc naturel dans les environs de La Fortuna. Le Costa Rica est le pays qui protège le plus au monde ses espaces naturels. En effet, 35% du territoire est constitué de réserves naturelles et parcs nationaux. Cet attachement à la nature et à sa préservation est très perceptible chez les costaricains.
Donc départ en taxi jusqu' au parc de la Catarata, situe a 8 km de La Fortuna, nous rentrerons a pied.
Entres dans le parc, nous découvrons du haut d'un promontoire cette cascade étroite mais haute de 70 mètres.



Le panorama sur cette forêt tropicale est extraordinaire et les sons qu' émettent les animaux  nous hypnotisent. Le coucher de soleil d'il y a deux jours sonnait la fin du monde, cette forêt luxuriante semble être l'origine de ce même monde.
Descente raide jusqu' au pied de la cascade ou quelques touristes sont rassemblés et je ne résiste pas, baignade dans cette eau limpide.
Nous remontons le sentier jusqu' à l'entrée du parc puis entamons les 8 km qui nous séparent de La Fortuna sur une piste, taillée au cœur d'un écrin de verdure, une explosion de couleurs.
Rencontre avec un toucan. 


 







Nous retournons demain à San Jose en bus. Départ jeudi matin pour Tortuguero, sur la côte Caraïbe. 

23/07/2008

Retour à San Jose en bus, sous la pluie et les orages. Repas dans un soda traditionnel, un restaurant typiquement costaricain. 
Un casados pour dîner est constitué de riz, de haricots noirs, de salade et de banane... Fameux ! Le tout dans une salle surchargée sur fond de musique latino.

24-25/07/2008
Tortuguero est un petit village sur la côte Caraïbe, difficilement accessible car aucune route ne le dessert. C' est pour cette raison que nous avons fait appel à un tour organisé pour nous y rendre. Au programme donc 3 heures de bus puis 46 kilomètres en bateau sur les canaux du parc national.
Le bus doit donc venir nous chercher a 6h35 à notre hôtel à San Jose. La veille, nous nous sommes rendus compte que nous devions acheter nos billets de bus pour le Nicaragua, trois jours à l' avance. Nous sommes donc partis a 5h30 pour les acheter et sommes arrivés à la minute près pour prendre le bus du tour operator.
Si je raconte cela c'est que ce petit séjour de deux jours fut minuté, comme on minute un groupe de 40 (!) lorsqu' il part en promenade. En effet, nous n'avons pas l'habitude de nous promener en troupeau et j'avoue que ce n'est pas trop notre tasse de thé.
Sur la route, nous observons le confluent de deux rivières de couleur différentes et une production de bananes. Le revenu premier du Costa Rica est l'exportation de ces fruits.


 





Enfin, outre les moments de vie collective que nous n'apprécions guère, le Tortuguero National Park est une merveille de la nature. Il s'agit en fait d'un réseau très étendu de canaux s'enfonçant profondément dans la foret tropicale, longeant la côte sur plusieurs dizaines de kilomètres jusqu'au village de Tortuguero, coupé du monde ou presque.








Ce village se trouve sur une fine bande de sable, face aux vagues puissantes de la mer des caraïbes et dos à ces canaux.
 



C'est donc un monde dominé par l'eau où le bateau joue un rôle essentiel pour les locaux, comme pour les touristes.
Les longues promenades en bateau nous ont permises d'observer une quantité d'animaux (oiseaux, crocodiles, singes, serpents...) dans leur milieu naturel et extrêmement protégé. La végétation y est luxuriante, étonnante, elle nous ramène à l'origine du monde.

















Le clou de ce séjour est sans nul doute cette soirée du 24 juillet ou nous attendons sous la pluie et sur la plage. Qu' attendons nous ? Les tortues.
Nous en observons une énorme se traîner de l'eau jusqu'à la lisière des palmiers. Dans l'obscurité, elle semble ne pas nous avoir remarqué et se hisse lourdement afin de pondre sa centaine d'œufs.
La seconde, nous l'observons de beaucoup plus près en compagnie du guide. Il nous montre la tortue pendant la ponte  et c'est un à un que nous voyons les œufs se rassembler dans le trou qu' elle a creusé à cet effet.
Très impressionnant d'autant que les tortues sont énormes (1 mètre 20).
Pas de photo car interdites mais voici les traces qu' elles laissent sur le sable noir.



Le bilan de ces deux jours est donc tout de même très positif (les moustiques ont certainement apprécié notre visite, il ne nous ont pas ratés)  mais nous sommes ravis de retrouver notre liberté.
 


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