Deux semaines à toucher des pierres millénaires, un
voyage dans le temps et hors du temps dans un pays où les trésors sont à chaque
coin de rue...
Retour donc dans la vieille ville et se vieilles rues animées, avec mon vieil appareil photo qui tente vainement de photographier cette vieille mosquée...
20-21/04/2008
23/04/2008
24/04/2008
25/04/2008
26-27/04/2008
28/04/2008
29/04/2008
30/04/2008 - 01/05/2008
17/04/2008 et 18/04/2008
Arrivée
tranquille à l'aéroport, passage de douane " clope au bec "
pour certains, tranquille disais-je, jusqu'au moment de récupérer
les bagages... Une foule immense se tasse devant l'unique tapis
roulant qui se doit de nous rendre
nos bagages. Pas de panneau et les rares colis qui circulent,
proviennent tous d'un aéroport différent. Les interdictions de
fumer sont superbement ignorées et ceux qui croient reconnaitre leur
bagage jouent les équilibristes sur les tapis roulants afin de
gagner quelques précieuses secondes. En deux mots: la cohue. Arrivés
dans Damas, ville poussiéreuse et déglinguée de prime abord, nous
prenons un hôtel, déjeunons et décidons de faire une petite sieste
bien méritée. Il est 16h30, nous nous autorisons à mettre un
réveil à 18h30.
Réveillés
tout habillés le lendemain à 8h30. Nous sommes donc sur pieds,
après 16h00 de sommeil, pour entamer la visite de la vieille ville.
Nous commençons par les souks animés puis nous nous dirigeons rapidement vers la mosquée des Omeyades, merveille d'architecture islamique. Déjà, mon appareil photo marque des signes de faiblesse...
Nous commençons par les souks animés puis nous nous dirigeons rapidement vers la mosquée des Omeyades, merveille d'architecture islamique. Déjà, mon appareil photo marque des signes de faiblesse...
Puis
s'en est fini, il prend toutes les photos en leur ajoutant des taches
vertes. Je ne vous parle pas d'un vieil appareil photo usé, mais
celui que j'ai acheté deux jours avant le départ, un modèle
sophistiqué d'une grande marque... Nous courons jusqu'au photographe
le plus proche: verdict, le boîtier est HS, il faut faire jouer la
garantie. J'ai pris en tout et pour tout 25 photos avec, je suis
dépité. Heureusement que j'emporte toujours un petit numérique de
secours mais ce dernier ne m'offre pas les possibilités que je peux
avoir avec le réflexe numérique.
Retour donc dans la vieille ville et se vieilles rues animées, avec mon vieil appareil photo qui tente vainement de photographier cette vieille mosquée...
Bon,
finalement je m'en remettrai mais je rage contre... contre personne
d'ailleurs.
La
vieille ville de Damas est entourée de remparts, comprend des souks
à perte de rue, un quartier musulman, un quartier chrétien et un
quartier juif. C'est un délice de s'y perdre entre églises et
mosquées, avec ci et là, une vieille voiture américaine
déglinguée.
La
mosquée des Omeyades est un lieu sacré de l'Islam et une multitude
de fidèle en vient aux larmes, lorsque il s'agit de rentrer dans la
grande salle de prière et écouter ce qu' il s y dit...
Retour
à l'hôtel, toujours énervé par cette histoire d'appareil photo.
19/04/2008
Départ
en bus-épave jusqu'à Maaloula, petit village suspendu aux
montagnes.
L'intérêt
de ce village est qu'il est habité par des chrétiens et qu' il
s'agit d'un des derniers lieux au monde où l'on parle encore depuis
des millénaires, une branche de l'araméen, la langue de Jésus. La
langue arabe n'a pas conquis cet endroit, lorsqu'elle s 'est
implantée dans la région au 7ème siècle.
Le
village est donc suspendu et hors du temps, doté de maisons de terre
jaunes et bleues, parsemé d'églises et de monastères, reliées par
des escaliers, et des passages étroits.
Belle
promenade de bas en haut, croisant les fidèles nombreux et apprêtés
pour assister à la messe de ce dimanche.
Nous
retournons dans l'après-midi à Damas et réservons notre ticket de
bus pour Palmyre demain matin.
Dans
la rue, une voiture se fait siffler par un policier. Le conducteur
téléphone. Le policier immobilise la voiture au milieu de la
chaussée, le conducteur lui serre la main, lui met la main sur
l'épaule et continue sa conversation. Le policier attend patiemment
qu'il termine mais le conducteur ne semble pas être prêt à
raccrocher. Les autres automobilistes s'énervent de ne pas voir
bouger cette voiture au milieu de la chaussée, ils klaxonnent... Le
policier leur montre que le contrevenant est au téléphone... Voici
une des chroniques de la rue à Damas...
20-21/04/2008
Départ
pour Palmyre et première voiture croisée à contre-sens sur
l'autoroute (il y en aura d'autres...)
Arrivés
à ce qui semble être l'unique station service à 150 kilomètres à
la ronde, une file de plusieurs dizaines de camions attendent de
faire le plein. Le chauffeur de bus passe par la sortie et rejoint
rapidement la pompe.
A
cet endroit c'est la cohue, les hommes sont munis de bidons qu'ils
tentent vainement de remplir, tout le monde s'arrache le pistolet
pour mettre quelques litres de diesel. La pompe est prise d' assaut,
tous ont la cigarette à la bouche et se disputent le précieux
liquide sans avoir conscience des dramatiques conséquences
éventuelles...
Route
pour Palmyre, à travers un désert rocailleux. Nous suivons les
directions " Palmyra" et "Bagdad". Peu avant
Palmyre, un dernier panneau nous informe que la frontière avec
l'Irak est à droite, à 152 km...
Arrivés
à Palmyre, nous engageons un type avec une voiture hors du temps
mais semble-t-il pas encore hors d'usage.
Il
nous emmène aux sites qu'il est difficile d'accéder à pied. Il
nous emmène dans l'oasis de Palmyre, et nous emmène au château
arabe pour le coucher de soleil, point de rencontre des touristes du
monde entier (bien qu'ils ne soient pas si nombreux que cela), mais
que nous savons apprécier, tant le lieu est beau.
22/04/2008
Visite
du site romain, une ville de 40 000 âmes, vieille de 2000 ans,
dont il reste les vestiges éparpillés entre sable et montagnes.
L'endroit
est magnifique, nous sommes seuls toute la matinée. Les photos
parlent d'elles mêmes.
Retour
sur les ruines au coucher du soleil, accompagnés d'Ahmed avec qui
nous discutons une petite demi-heure. Lorsque le jaune, le bleu et le
gris se succèdent, trois couleurs, trois ambiances furtives, mais
toujours le silence...
Nous
partons demain pour Alep.
23/04/2008
Départ
matinal en bus pour Homs, à deux heures de route. Le trajet n'est
pas particulièrement passionnant mais il permet d''observer quelques
familles bédouines qui vivent sous tente et élèvent des moutons,
dans ce désert rocailleux.
Changement
à Homs où il nous reste encore deux heures de route pour Alep.
Arrivés
à Alep, nous prenons un taxi. Le chauffeur et son ami semblent ravis
de nous rencontrer. Grande discussion. A un feu rouge, le chauffeur
tend un fond de thé croupi à un policier s'évertuant à réguler
la circulation, celui ci nous voit et sort d'on ne sait où, deux
roses. Le chauffeur nous offre également des mouchoirs et des
cigarettes...
Arrivés
à l'hôtel, petite sieste aussi réparatrice qu'habituelle puis nous
nous perdons dans Djeida, le quartier chrétien, quartier médiéval
et animé où passages et arches se succèdent laissant apparaître
des façades d'un autre âge.
Alep
est une ville en effervescence de deux millions d'habitants, une
ville très arabe ou tout s'échange et tout semble se passer sur le
trottoir où dans la rue, au moment même où vous passez.
Nous
rencontrons Skander, un petit bonhomme d'une soixantaine d'années
qui parle très bien le français. Nous passons deux heures avec lui
à tenter de comprendre les rouages de la politique française. Il
nous bluffe par sa connaissance de l'histoire et de la politique de
notre pays.
24/04/2008
Départ
matinal pour la vieille ville.
Point
de départ, la porte d'Antakia qui ouvre le chemin aux souks immenses
et odorants. Promenade sensorielle dans un lieu où la vie
s'écoule au rythme des transactions, du thé et de la fumée des
shishas.
Visite
rapide de la mosquée des Omeyades datant du 8ème siècle.
Nous
partons ensuite à l'assaut des marches de l'immense citadelle
dominant la ville. C'est dans le vacarme des élèves des madrasas
(écoles arabes) que nous entrons dans ce bastion dont les remparts
sont plus de deux fois millénaires.
La
vue dont on jouit du haut de ses murailles est sans limite ou
presque; chaleur et pollution voilent en effet l'horizon. Mais le
panorama permet de rendre compte de cette effervescence si plaisante,
si arabe; en tendant l'oreille, on entendrait presque les rires et
les cris.
Déambulations
au gré des envies dans les rues d'Alep, une ville qui nous semble
désormais familière.
25/04/2008
Nous
avons engagé un chauffeur pour nous faire découvrir les vieilles
pierres et les vieux cailloux aux environs d'Alep.
Abdallah
passe dans son village chercher sa petite fille de quatre ans qui
fera la route avec nous. Elle se joint à nous lors des
incontournables pauses "thé"
En
fait de vieilles pierres, il s agit de ruines bien différentes: les
villes dites mortes qui ont été abandonnées sans qu'on en sache
réellement la raison et les édifices religieux ( églises,
basiliques et monastères datant de près de 2000 ans ).
La
route, toute la journée serpente dans les montagnes rocailleuses et
les plaines fertiles, traversant tantôt des villages hors du temps ,
tantôt des plantations d'oliviers.
Dans
un premier temps, nous passons sur une voie romaine, passant au
milieu d'un village. Une voie romaine en l'état qui laisse
apparaître son pavage imparfait depuis 2000 ans.
Nous
visitons ensuite une ville morte. Nous rentrons dans les maisons
abandonnées, il n'en reste que les murs.
Puis
nous visitons deux basiliques syrio-byzantines datant du premier
siècle. Là aussi il ne reste que les murs mais l'architecture si
harmonieuse est étonnement bien conservée. 2000 ans sont passés,
les murs sont restés. Ce qui est d'autant plus étonnant que ces
merveilles architecturales sont intégrées à une réalité sinon
urbaine, villageoise et que les gamins y jouent comme ils jouent dans
la rue.
Visite
de deux monastères abandonnés: l'un faisant office de bergerie,
l'autre, St Siméon, conservé et sauvegardé en tant que haut lieu
touristique.
Saint
Siméon
Départ
demain pour Hama.
26-27/04/2008
Après-midi
de repos à Hama puis promenade dans le centre ville dont la
curiosité sont les norias, des grandes roues en bois destinées à
récolter l'eau de l'Orontes, la rivière locale. Les plus anciennes
de ces roues fonctionnent depuis le 5ème siècle.
Programme:
Krak des chevaliers et excursion sur une petite île.
28/04/2008
Départ
tardif pour visiter le Krak des
Chevaliers, château du 12ème siècle érigé par les croisés
et patrimoine mondial de l' Unesco depuis 2006.
Taxi,
minibus qui nous dépose sur l'autoroute, autre mini bus puis panne
d'essence, redépart, il nous laisse sur le bord de la route. A pied
jusqu'à ce qu'un denier minibus daigne nous prendre au passage et
enfin nous arrivons.
Le
Krak des Chevaliers (Qalaat al Hosn) est remarquable pour bien des
raisons; Lawrence d'Arabie dit de lui qu'il s agit du plus admirable
des châteaux au monde.
Sa
situation géographique est exceptionnelle, à 750 m, au sommet d'une
colline, il rend l'horizon accessible.
Son
état de conservation est bien supérieur aux autres châteaux du 12
ou 13 ème siècle.
Sa
taille ni petite ni immense, permet de s'attarder dans ses recoins et
de comprendre comment s'organisait cette micro société lors
de cette époque de christianisation.
Retour
négocié avec un taxi, nous avons dépassé l'heure à laquelle
s'interrompent les transports locaux.
29/04/2008
20
minutes de bateau taxi pour rejoindre l'Île d'Arwad, située à
seulement 3 km de la côte.
L'île
est peuplée, très fortement peuplée, les voitures inexistantes et
ses habitants utilisent le bateau tous les jours pour travailler sur
le continent. Elle est également très petite ( 500 m sur 800 m) et
est sillonnée par de petites ruelles et vieilles maisons. Les
vendeurs ambulants passent avec leurs étroits chariots et les gamins
investissent chaque centimètre carré, les chantiers navals
traditionnels et les pécheurs suscitent la curiosité. Bleu et
blanc sont les couleurs dominantes.
Sinon
l'île abrite un petit fort et un mur d'enceinte en ruine érigé par
les phéniciens.
La
promenade est agréable et dépaysante sur ce bout de terre où la
vie trépigne autant que sur le continent.
Nous
visitons par la suite la vieille ville de Tartus dans laquelle les
ruines sont vivantes. En effet, aucune politique de sauvegarde a été
menée mais les habitants y vivent et les ont aménagées. Ainsi du
linge sèche sur les remparts, des portes s'entrouvrent sous des
arches et des pots de fleurs fanées prennent place aux fenêtres du
château.
Nous
retournons demain à Damas, notre avion décolle vendredi matin.
30/04/2008 - 01/05/2008
Derniers
jours à Damas, montée en taxi au Djebel Qassoum d'ou on voit toute
la ville et une petite dose supplémentaire de souks.
02/05/2008
Retour
à l'aéroport où le nuage de fumée ne s'est pas dissipé, aéroport
où même le café doit être négocié...
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