Quatre semaines dédiées à parcourir les routes, les pistes et les
villes africaines. Finalement , celles ci ont peu à offrir au visiteur amoureux
de belles pierres ou de monuments.
Les paysages parfois sublimes et l'authenticité des instants vous
font pénétrer au cœur de cette vie africaine.
Les rencontres, fil conducteur du voyage; rencontres avec les
maliens et les burkinabés, rencontre avec une culture inondée d'hospitalité et
de solidarité, rencontres avec des villageois ou des citadins, qui nous
éclairent un peu plus à chaque fois sur leurs valeurs, leurs coutumes ou leur
foi. L'Afrique de l'ouest est avant tout une terre de rencontres et de partage,
une terre qui vous initie, qui vous instruit.
Une terre pauvre, très
pauvre, souvent peu considérée par le reste du monde. Les Maliens et les
Burkinabés lui répondent ainsi: en vous ouvrant leur porte et leurs deux
bras...
16/07/2007
3 heures de retard à l'arrivée à Bamako, nous nous sommes couchés
à 5h30 du matin, pas le temps de profiter de la ville, un sommeil peu
réparateur et nous nous levons. Effectivement, Camille et Sébastien, nos amis
des Emirats sont également à Bamako, à l'occasion du mariage d'amis. Ils nous
retrouvent à l'hôtel et nous nous engageons pour une promenade haute en
couleurs: Boubous et musique, bébés et sourires, des milliers de tas de choses
à vendre partout et tout le temps, le tout au milieu de véhicules désossés et
de mobylettes d'un autre temps pétaradantes.
Premier contact prometteur,
vivement la suite...17/07/2007
Nous profitons de cette journée off pour constituer notre
programme. Programme prévisionnel : remonter le fleuve Niger par la route et
les pistes, par étapes, et ce jusqu'au Pays Dogon. Ensuite, nous prendrons
plein sud pour rallier Ouagadougou au Burkina Faso. Tout dépendra du temps
passé dans les transports, ils semblent constituer à eux seuls, une aventure
singulière...
Promenade sur les hauteurs de
Bamako, arrosée par le fleuve Niger.18/07/2007
Départ matinal en taxi pour la gare routière. nous devons
rejoindre Segou, ville au bord du fleuve Niger, à 230 kilomètres de Bamako.
Nous achetons nos billets, on nous annonce après coup que le bus est parti
depuis 10 minutes... On négocie finalement avec le chauffeur du bus qui va à
Mopti, pour qu'il nous lâche à Segou.
Après 4 heures de route à observer les villages de cases,
rassemblés autour de leur four en argile, nous arrivons à destination. Nous
trouvons un hôtel, sommaire mais sur les rives du fleuve Niger.
Nous déjeunons et je pars me promener seul dans le village.
Point de goudron mais des chèvres qui gambadent à souhait, des
gamins qui viennent me serrer la main pour me dire bonjour et me demander si ça
va... Segou semble paisible et les habitants très ouverts.
Les discussions vont bon train, je m'assieds avec un homme qui me
fait profiter de sa petite radio, pour écouter les infos de RFI, un autre me
parle de son premier jour de classe en septembre 1954, on m'offre du miel et
des fruits... Il me semble que je suis le seul "toubabou" (blanc) à
l'horizon.
Je parviens jusqu'au bout de la jetée, c'est alors que je rentre
avec force mais douceur dans le "grand livre de l'Afrique". Toutes
les images, les sons les odeurs que j'imaginais avant le départ, se concentrent
sur cette vue que j'ai.
Les pêcheurs jettent de leur
pirogue, leurs filets à l'eau, les femmes lavent le linge dans le fleuve, les
enfants font leur toilette, des dizaines d'embarcations débarquent des denrées
à destination des ânes ou des charrettes attendant patiemment sur le bord...
Je suis assis les pieds au dessus de l'eau, les gamins attendent
leur père et m'expliquent qu'il n'y a pas beaucoup de poisson en ce moment.
L'Afrique s'offre à moi, je n'en perds pas une miette.
Deux matelas posés à même le sol en compagnie de bestioles
inconnues, 35 °c dans la chambre, notre périple africain continue...
19/07/2007
Nous
avions rencontré la veille Malele Campo, piroguier de son état. Nous allons
avec lui aujourd'hui, de l'autre coté du fleuve Niger, à une heure de
navigation, dans un village nommé Kalabougou.
C'est ici que les femmes fabriquent les poteries vendues dans les
villages de la région.
Arrivés sur la berge du village, nous partons à la rencontre du
Chef du village pour lui donner 3500 F CFA (sorte de taxe).
Puis nous
partons à la rencontre des villageois et villageoises, en compagnie de notre
piroguier. Les bonjours se succèdent, les mains serrées ne se comptent plus, il
n'est pas rare non plus que les enfants ne veuillent pas la lâcher...
Rencontre avec ces femmes qui chaque jour fabriquent des dizaines
de poteries pendant que les hommes cultivent ou pèchent.
Les pots sont ensuite séchés
et cuits sur de grands brasiers.
mur en banco
Le village semble hors du temps, hors de tout, un village comme on l'imagine, rudimentaire mais chaleureux, un lieu extraordinaire...
20/07/2007
Cette nuit, il a fait très chaud...
L'objectif du jour est de rejoindre Mopti, à 331 kilomètres de
Ségou. Nous arrivons à 8h15 à la gare routière. On nous annonce que le bus va
partir vers 11h00. Nous achetons les billets, cette fois ci, on nous explique
quelques minutes plus tard, que le bus est plein. Qu'il va falloir prendre un
minibus (aucune place pour les jambes, rempli à craquer... ) On négocie,
finalement nous partons avec le minibus vers 12h00 accompagnés de quatre autres
français.
Les arrêts sont incessants. A un moment, le chauffeur nous laisse
sur le bord de la route pendant une demie heure et part faire de l'essence et
le contrôle technique, le tout, avec nos bagages...
La lenteur excessive du trajet nous permet de prendre conscience
d'une des réalités du pays, l'extrême précarité des conditions de vie, et ce
quelque soit le village, tout au long de la route.
Nous arrivons vers 20h00 à
l'hôtel, soit 12h00 après avoir quitté le précédent ! 331 kilomètres parcourus
seulement ! 21/07/2007
Nous profitons de cette journée pour visiter Mopti, ville
carrefour entre Bamako, le Pays Dogon et Tombouctou, ce qui en fait le port le
plus dynamique du fleuve Niger.
Nous nous promenons paisiblement, au rythme de l'Afrique, entre boubous
et pirogues, entre carcasses roulantes et poisson séché. Les enfants et le
linge sont lavés dans le fleuve, les voitures et les chèvres également.
Nous passons devant la mosquée de Mopti, construite entièrement en
Banco ( terre séchée ).
Nous rencontrons ensuite Mamadou, une jeune garçon de d'une
douzaine d'année: "Toubab ! Tu veux venir chez moi ?"
" oui, nous te suivons !"
Rencontre avec une famille de
Mopti chez qui hospitalité et gentillesse en sont pas des vains mots. Nous
repartons pour visiter le vieux Mopti, quelques ruelles délabrées et sales,
suivis et empoignés par une multitude de gamins. Nous achetons deux paquets de
cacahuètes et nous retournons chez Mamadou, pour leur offrir et passer un
moment ensemble. Nous échangeons les adresses, visiblement, ils n'ont jamais
reçu de courrier, Mamadou s'assure du numéro sur la porte...
Je pars
seul à la recherche d'un cyber café. Le taxi tombe en panne. Dans la seconde
quelqu'un arrive avec une bouteille d'essence, le tout versé dans un bidon logé
dans le moteur, un petit souffle dans un tuyau et l'épave repart. Mission
avortée, pas un ordinateur disponible en ville...
22/07/2007
Entreprise aventureuse aujourd'hui, rejoindre Djenné à quelques
131 kilomètres de Mopti, par la route, en aller et retour dans la journée...
Nous arrivons vers 8h00 à la gare routière. Et c'est là
qu'intervient la troisième anecdote en matière de transport ( 3/3 !). Un couple
de français attend depuis 7h00 du matin le départ du minibus. A 9h00, personne
ne bouge. Il manque une personne pour faire partir le véhicule, le chauffeur
nous propose d'acheter la dernière place, ce que nous faisons et partons
immédiatement... jusqu' à la première pause quatre minutes après le départ.
Arrivés à 10 kilomètres de Djenné, nous devons prendre un bac pour
passer sur un affluent du Niger, le Bani. Seulement, les lattes permettant au
véhicule d'embarquer sont trop courtes et nous devons nous déchausser pour
passer l'eau aux genoux. J'ai juste le temps de sauter sur le pare-choc arrière
du bus, agripper l'échelle pour ne pas mouiller mes pieds.
Arrivés à Djenné, après plus de 3 heures de route, je demande au
chauffeur à quelle heure il repart (les risques de rester coincés à Djenné pour
la nuit sont grands...) . Le chauffeur:" A quelle heure voulez vous partir
?" Nous aimerions partir vers 15h00, il impose avec gentillesse aux autres
passagers l'heure de notre départ...
Djenné est parait-il la plus
belle ville du Mali. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, elle possède la
plus grande mosquée de style Soudanais (Banco) au monde. Ses ruelles sont
labyrinthiques et parsemées de Madrasa ( écoles coraniques ).
Nous rencontrons plusieurs enfants qui désirent uniquement parler
français avec nous, ils nous emmènent sur les toits de la ville pour y admirer
son étendue. Dans les faits Djenné est plutôt poussiéreuse et sale parfois,
mais la vie semble ne pas avoir changer depuis cinq siècles.
Retour à Mopti, fatigués par 6 heure de route pour parcourir 260 kilomètres.
23/07/2007
Nous retrouvons les français rencontrés la veille au diner alors qu'il a plu toute la nuit. Ils vont au même endroit que nous, et ont loué avec leur guide un transport privé ( 504 break 9 place ou taxi-brousse ).
On s'arrange avec tout le monde, et ils nous emmènent à
Bandiagara, nous évitant ainsi des heures d'attente à la station de bus et des
interminables arrêts.
Nous y arrivons en trois heures au lieu d'une car les torrents de
pluie qui se sont abattus sur la régions ont brisé les ponts et emporté
plusieurs habitations. Quelques centaines d'habitants sont déplacés.
Bandiagara est une bourgade sans grand intérêt si ce n'est qu'elle
se trouve au pied du Pays Dogon. Nous partir demain pour trois jours de
trekking avec un guide rencontré à Mopti, à la découverte de ces villages
accessibles uniquement à pied, à flanc de falaise et dont la culture et et le
mode de vie se perpétue depuis des siècles.
Achat de noix de cola (sorte de noix) pour offrir au chef de
chaque village et derniers préparatifs, je me déplace dans le bourg en moto
(moto stop). Amadou me propose même de me prêter sa mobylette...
D'autres nouvelles dès que possible ! (Nous serons certainement
au Burkina Faso)
24/07/2007
Rendez-vous matinal avec Endé, notre guide pour le Pays Dogon. Endé est un petit bonhomme, Dogon, qui a grandi dans un village nommé "Endé". C'est du nom de ce village que lui vient ce surnom. 1h30 de piste puis nous arrivons sur le plateau. C'est la que le véhicule nous laisse et que nous commençons à marcher.
Nous nous engageons sur un petit sentier, traversant la brousse, passant au milieu des balanzans, des indigos, des raisins sauvages et des arbres de karité. A chaque fois qu'il est possible de goûter, Endé se déporte du sentier et nous ramène des fruits. Nous arrivons après une heure de marche au sommet de la falaise. Cette falaise fait près de 200 kilomètres de long et les villages Dogon y sont éparpillés en contrebas (la plaine), sur la falaise elle même et sur le plateau.
Nous descendons dans une petite vallée par un chemin escarpé, croisant des femmes et des enfants portant d'improbables fardeaux. Cette petite vallée enclavée est fertile en cette saison et les villageois, dans les champs, s'affairent durement à la tache.
Nous
arrivons à Benigmato, village dans lequel nous passerons la nuit, sans
électricité, ni eau courante, ni même autre chose que de la terre et du bois.
Petite pause et nous partons à la découverte des environs, grimpant de rochers
en rochers, goutant toujours de savoureux fruits. Après une heure de marche,
nous arrivons à Indélou où nous retrouvons les quatre français qui nous avaient
accompagnés lors de notre périple entre Ségou et Mopti. Nous déjeunons avec eux
puis repartons tous les trois à la découverte d'Indélou.24/07/2007
Rendez-vous matinal avec Endé, notre guide pour le Pays Dogon. Endé est un petit bonhomme, Dogon, qui a grandi dans un village nommé "Endé". C'est du nom de ce village que lui vient ce surnom. 1h30 de piste puis nous arrivons sur le plateau. C'est la que le véhicule nous laisse et que nous commençons à marcher.
Nous nous engageons sur un petit sentier, traversant la brousse, passant au milieu des balanzans, des indigos, des raisins sauvages et des arbres de karité. A chaque fois qu'il est possible de goûter, Endé se déporte du sentier et nous ramène des fruits. Nous arrivons après une heure de marche au sommet de la falaise. Cette falaise fait près de 200 kilomètres de long et les villages Dogon y sont éparpillés en contrebas (la plaine), sur la falaise elle même et sur le plateau.
Nous descendons dans une petite vallée par un chemin escarpé, croisant des femmes et des enfants portant d'improbables fardeaux. Cette petite vallée enclavée est fertile en cette saison et les villageois, dans les champs, s'affairent durement à la tache.
Indélou est un petit village accroché à la falaise. Comme tous les villages du Pays Dogon, il est composé de greniers à toit conique et de petits logements en banco.
Nous traversons le village presque désert. En effet, hommes, femmes et enfants vigoureux mettent touts la main à la pâte, ils sont répartis dans les différents champs qui entourent le village. Nous déambulons entre ces baraquements de fortune, dans un village coupé du monde et qui semble ne pas avoir changé depuis des centaines d'années. Endé se met à nous parler des us et des coutumes, de l'organisation sociale et culturelle. Il nous montre cet atelier de forgeron où l'on travaille comme au Moyen Age, il nous explique que les forgeons sont les maitres du feu et sont du fait extrêmement respectés. Il nous montre également cette case ronde, sans fenêtre, il nous explique qu'il s'agit de la case des femmes menstruées. En effet, les femmes ayant leurs règles sont considérées comme impures et durant cette période, elles sont enfermées sous ce toit.
Nous sommes éberlués et stupéfaits. Il nous montre ensuite le Tuguna,
cet petit préau fait de bois et de branchage où se reposent quelques sages (les
anciens). Nous leurs offrons des noix de cola pour manifester notre respect.
Endé nous explique encore que c'est sous ce préau que se règlent les problèmes
du village, sous la médiation des sages. Le toit est volontairement très bas,
on ne tient qu'assis mais cela permet aux gens de ne pas s'énerver ou se
battre.
Nous avons l'impression de plonger dans l'histoire et dans
l'imaginaire, cet imaginaire que nous avons en partie en Europe concernant la
vie ici ou là. Mais nous sommes bien dans le réel, cette organisation est
contemporaine et c'est de cette façon dont vivent les gens ici. Plus tard il
nous expliquera également que lorsque un vol est commis, l'un des sages du village
fait une annonce du Tuguna et les villageois s'adonnent à des sacrifices.
Quelques jours plus tard, le fautif est retrouvé mort. Ou bien cet énorme
rocher dominant le village. Les sages connaissent une porte qui permet d'y
faire entrer tout le village en cas de danger, mais cette porte, il faut avoir
60 ans pour en connaitre l'accès. Endé nous explique qu'il l'a cherchée, mais
en vain... Toutes ces informations que nous livrent Endé font partie intégrante
de la culture Dogon. Il ne nous dit pas "les Dogons croient que...",
c'est comme ça et cela fait partie intégrante de leur quotidien. Cette culture
nous passionne, d'autant plus qu'il' semble méconnue voire inconnue en Europe.
Les clichés qui subsistent sur l'Afrique (cases, rites...) sont dans de nombreux
cas, vrais. C'est ce qui nous stupéfait le plus...
Du village la vue est sans
limite, la savane, les baobabs et les quelques cases peuls (le peuls sont des
nomades) faites de branchages. Retour à Benigmato.
Je pars me promener sur un promontoire rocher, qui domine la falaise. Je rencontre des Hommes et des Femmes qui me saluent avec le sourire, des enfants qui me prennent la main, et partout comme dans tous les village, en fin d'après midi, le bruit régulier des femmes qui pilent le mil. Je parviens à me hisser en haut d'un rocher haut de 300 mètres et la savane s'offre à moi sur des centaines de kilomètres.
Au loin, on distingue quelques petits villages, à mes pieds, quelques centaines de mètres plus bas des gamins conduisent un troupeau de chèvres entre des centaines de baobabs. Je pense être à cet instant, sur l'un des plus beaux endroits de la planète. Nuit étouffante dans une case sans ouverture.
25/07/2007
Départ matinal, nous redescendons le canyon pour rejoindre cette
plaine si vaste. Il commence à faire chaud, très chaud...
Nous suivons la longue piste qui longe la falaise, traversons les
villages et les sourires des gamins, distribuons des noix de cola aux sages...
Nous faisons une petite pause salvatrice dans une maison. Le chef du village y expose son artisanat. Nous "craquons" pour une porte, mais la raison nous freine pour l'acheter, elle fait à peu près 50 kg et les difficultés pour l'acheminer seraient conséquentes. Nous achetons tout de même un tabouret Dogon. Endé nous explique la signification des différentes sculptures.
Nous
arrivons, après 10 kilomètres de sentier, à Endé, le village de notre guide.
Nous logeons chez son cousin. Petite partie de Mikado avec Ismail, Kiné et
Adjouma.
Et comme toujours notre quotidien est marqué par les rires, la musiques, malgré les taches difficiles. Et comme chaque soir, dans les villages, les femmes se rassemblent autour du puits, puis vont piler le mil.
Et comme toujours notre quotidien est marqué par les rires, la musiques, malgré les taches difficiles. Et comme chaque soir, dans les villages, les femmes se rassemblent autour du puits, puis vont piler le mil.
On nous sert à manger... Non l'estomac de mouton, je pense que je
vais faire l'impasse... Par contre nous goutons le gâteau de mil... Absolument
aucun goût mais Endé et les maliens ne jurent que par ce plat, le préférant
largement aux pâtes ou au riz. Les goûts sont décidément culturels...
Nous tentons une nuit sur le toit ce soir...
L'orage menace, puis éclate.
Endé nous rappelle que selon les croyances Dogon, les éclairs sont les coups de
bâton du berger qui tente de rassembler son troupeau. Une fois que le troupeau
sera réuni, l'orage s'arrêtera. De ce fait nous n'avons rien à craindre. Plus
rationnel, je préfère me dire que nous ne sommes pas exposés, car la falaise
nous domine de quelques 300 mètres. Cependant, à une heure du matin, le berger
ne semble pas parvenir à rassembler le bétail, il pleut des cordes. Nous
retournons dans une case et nous rendormons... 26/07/2007
Toute la nuit, des bruits curieux nous ont accompagné. Des ânes,
des chèvres et d'autres sons inconnus. Réveil à 6h45, en compagnie d'une
dizaine de crapauds !
Les cours d'eau ont débordé,
la pluie a été violente, nous devons retarder notre départ. Vers 9h00 nous
partons. Parfois, le sentier n'est pas praticable et nous devons nous
déchausser et traverser les cours d'eau (parfois jusqu'aux cuisses). Un cours
d'eau transformé en rapide nous pose quelques problèmes. Nous faisons passer
les sacs et nous formons avec quelques villageois, une chaine humaine pour ne
pas se faire emporter par le courant. Finalement nous rejoignons une piste plus importante et un minibus nous prend pour nous mener à Bankass. Le chauffeur nous demande une somme très exagérée. Après une embourbage soudain, nous décidons de descendre au village de Kani, pour trouver une solution moins onéreuse.
Endé nous trouve deux motos et nous parcourons les 12 kilomètres
restants par ce moyen rapide mais aléatoire quand il s'agit de traverser les
cours d'eau.
Arrivés à Bankass, nous quittons Endé et cherchons un transport
pour Koro. 2 heures plus tard, un minibus est en partance. Nous ferons une
heure de piste serrés comme des sardines. Arrivés à Koro, bourgade délabrée
(toujours sans électricité), nous trouvons la seule auberge potable (et
défraichie) pour y passer la nuit après une journée marathon longue et usante.
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